Algérie : élan de solidarité après les incendies
(Photo d’illustration Erik McLean) aux PFAS peut avoir des effets sur la fertilité et le développement du foetus. Elle peut aussi mener à des risques accrus d’obésité ou de certains cancers (prostate, reins et testicules) et une augmentation des niveaux de cholestérol.
Les méthodes actuelles pour dégrader ces polluants requièrent des traitements puissants, comme l’incinération à très haute température ou l’irradiation par ultrasons. Leur caractère quasi-indestructible est lié aux longues liaisons carbone-fluor qui les composent, parmi les plus fortes en chimie organique.
Aux alentours de seulement 100°C
Les chercheurs sont cependant parvenus à identifier une faiblesse chez certains types de PFAS : à l’une des extrémités de leur molécule, un groupe d’atomes d’oxygène peut être ciblé par un solvant et un réactif courant à des températures moyennes de 80 à 120 degrés Celsius. Lorsque cela se produit, « cela provoque l’effondrement de la molécule entière dans une cascade de réactions complexes », explique William Dichtel de l’université Northwestern, un des auteurs de l’étude.
Les pompiers en Algérie ont annoncé hier avoir maîtrisé la plupart des incendies ayant fait au moins 38 morts et 200 blessés dans le nordest du pays, malgré de nouveaux départs de feux près de la frontière tunisienne, dans la région d’El Tarf, la plus touchée.
La prière du vendredi dans les mosquées a été consacrée aux incendies, avec un appel « à la préservation de la vie ». Le ministère de la Solidarité nationale a annoncé « une prise en charge psychologique et sociale » des victimes.
Mobilisation sur les réseaux sociaux
Des collectes de vêtements, de médicaments et de nourriture ont démarré. Des particuliers en Algérie ou à l’étranger ont relayé des appels sur les réseaux sociaux et orienté vers des sites où déposer ces dons. Dès la veille, des dizaines de camions chargés de plusieurs tonnes d’aide humanitaire sont arrivés à El Tarf, selon la préfecture.
Le ministère de la Justice a ouvert une enquête sur l’origine des incendies suspectant des causes criminelles. Quatre arrestations ont été annoncées : «unpyromane » à Souk Ahras, et trois autres hommes à El Tarf, à 200 kilomètres de là. Ils sont accusés d’avoir incendié les récoltes d’un voisin, sans lien établi pour le moment avec les feux dans la zone. Selon le code pénal algérien, un pyromane risque entre 10 ans de prison et la perpétuité.