Nice-Matin (Menton)

« Il va manquer... »

Le judo est en deuil après le décès de Michel Saltzmann qui fut président de club à Cannes, puis du départemen­t et de la Région. Un vrai passionné.

-

Même affaibli par la maladie, il n’était pas rare de le voir aux bords des tatamis, affairé à des tâches administra­tives ou attentif envers chaque membre du club de Cannes-Mougins, dont il a été longtemps le président. Jusqu’à sa disparitio­n début août à l’aube de ses 81 ans, Michel Saltzmann aura été fidèle et voué tout entier à la discipline japonaise créée par Jigoro Kano, qu’il avait pourtant découvert sur le tard.

« Le judo l’a happé »

Car c’est en inscrivant son fils au dojo Méditerran­ée que cet entreprene­ur dans le bâtiment a été sensibilis­é pour la première fois à cet art martial, la trentaine passée : « Le judo est une rencontre qui a véritablem­ent bouleversé sa vie », estime

Daniel Pinatel, 7e dan, et ancien professeur du Dojo Méditerran­ée.

« Il regardait les cours de son fils avec intérêt, alors je l’ai incité à venir au cours adulte, et il a été happé par le judo. Il a d’abord appris à chuter et à exécuter des mouvements, mais il s’est très vite impliqué dans d’autres tâches au club. J’avais été tout de suite surpris par son implicatio­n. Il aimait beaucoup le judo, tant comme pratiquant que comme dirigeant. Je suis très triste de sa disparitio­n » Ayant débuté trop tardivemen­t pour devenir champion, Michel ne gravit pas moins les échelons au sein de la Fédération, en même temps qu’il obtient des grades. Président du comité départemen­tal puis de la ligue Côte d’Azur, il fomente la création de la ligue régionale PACA. À Cannes, fidèle, il présidera longtemps le Judo Club de Cannes (aujourd’hui Cannes-Mougins), avant de passer la main à Nonce Cordoliani.

Un coeur énorme

« Il n’a jamais quitté le club et a toujours été présent dans toutes ses évolutions, souligne le professeur (et ancien disciple de Daniel Pinatel) Patrick De Menech, 7e dan, qui loue aussi les qualités humaines de son ami. Il avait un caractère affirmé, mais aussi un coeur énorme. On pouvait lui demander n’importe quoi, il se rendait toujours disponible. Durant les vacances d’été, il m’accompagna­it pour retaper le dojo. C’est quelqu’un qui va vraiment nous manquer, il apportait beaucoup au club. »

En mai dernier, son sixième dan, avec la ceinture rouge et blanche, lui avait été décerné par les champions Jean-Paul Coche et Jean-Luc Rougé, en présence de tous ses proches.

Pour son dernier salut, Michel Saltzmann ne pouvait pas être davantage comblé. ALEXANDRE CARINI acarini@nicematin.fr

(Photo Florian Escoffier)

Cette affaire revient vous hanter...

Dans l’enquête, on avait survolé une histoire que je suis en train d’explorer cinquante ans après. On savait qu’un trafiquant, Paul Mondoloni, un Corse de Sartène, avait séjourné à Cuba. Il s’y était réfugié après le braquage, le 3 août 1949, entre Cannes et Nice, de l’Aga Khan, à l’époque l’homme le plus riche du monde, et de sa femme la Begum. Les voleurs se sont emparés du sac qui contenait des diamants d’une valeur de

213 millions de francs.

Pompidou s’est fait traiter de con par Richard Nixon ”

Avec de nouvelles révélation­s ? Ce n’était pas les bijoux qui l’intéressai­ent ! Le fils de l’Aga Khan, Ali Khan, était l’époux de l’actrice américaine Rita

Hayworth, que Paul Mondoloni, en cavale au Mexique, voulait kidnapper ! De Mexico, il a été attiré par les lumières de Cuba alors aux mains de la pègre américaine et où tout Hollywood séjournait. Il a débarqué à La Havane mais la mafia lui a fait comprendre que son idée de kidnapping était mauvaise. Il s’est alors installé à 400 km de la capitale, où il a ouvert un cabaret : El Moroco. Sa couverture. Une fois par mois, il négociait avec Meyer Lansky, le vrai patron de la mafia

 ?? ??
 ?? ?? Michel Saltzmann : avec sa famille, le judo était toute sa vie...
Michel Saltzmann : avec sa famille, le judo était toute sa vie...

Newspapers in French

Newspapers from France