Le futur village Charlot se dévoile enfin à Beausoleil
La ville a dévoilé officiellement les premières images du village Charlot à l’occasion d’une réunion publique. Le projet, signé par l’architecte Marc Barani, devrait voir le jour en août 2024.
Après avoir accueilli les oeuvres éphémères de quatre street artistes cet été, le chantier du domaine Charlot s’apprête à entrer dans la phase du gros oeuvre.
La durée estimée des travaux est de 25 mois, en tout. Si tout va bien. « La seule certitude que j’ai à ce jour, c’est que les travaux ne seront pas terminés avant août 2024, commente le maire, Gérard Spinelli. Il peut y avoir des problèmes au moment des terrassements. On en saura plus dans quelques mois. On va essayer d’informer régulièrement la population de l’avancée chantier. » de ce
Le projet ? « Un tiers-lieu culturel favorisant le lien social, la rencontre et l’échange », promet la ville. Les premières images de cette opération à 15 M€(1) ont été officiellement dévoilées à l’occasion d’une réunion publique avec les riverains la semaine dernière.
« On voulait de la transparence pour avoir une vision aérée de l’endroit, qui ouvre le coeur » ,a commenté Gérard Spinelli. Sur les perspectives dessinées par l’agence d’architecture Atelier Barani (désignée lauréate du concours en juin 2020), le pari semble réussi. Les immenses baies vitrées offrent une vue plongeante sur la mer et l’opéra de MonteCarlo. L’entrée principale du village Charlot se fait par l’avenue Foch, depuis laquelle on peut apercevoir la bibliothèque. Les lieux abritent également une ludothèque, une salle de libre expression artistique, un parcours d’exposition, un espace restauration ou encore un café philo. Un musée numérique, Micro Folie, est aussi prévu. « Il s’agit d’une opération du ministère de la Culture avec la Villette, précise Gérard Spinelli. Le lieu permettra de découvrir les chefsd’oeuvre de tous les musées du monde et les oeuvres d’art des acteurs locaux. »
Afin de favoriser le lien social, le projet abrite, dans la villa Chêne, un centre regroupant l’intégralité des services sociaux du territoire ainsi qu’un espace de formation, un espace de médiation et un laboratoire numérique. Quant à la villa Émilie, elle est investie par une résidence d’artistes avec cinq hébergements indépendants, un espace de co-living et quatre ateliers dédiés aux artistes et à la médiation culturelle.
« Nous souhaitons créer des liens entre les artistes et les gens qui rencontrent quelques fois des difficultés dans la vie », ambitionne la municipalité. Une dimension essentielle pour une ville aussi cosmopolite que Beausoleil. Rappelons qu’en raison de sa proximité avec Monaco, principal bassin d’emploi pour la commune, celle-ci accueille de nombreuses nationalités. Si bien que 60 % des élèves n’ont pas le français comme langue maternelle. Aussi, la municipalité rêve le village Charlot comme un lieu d’adelphité, de solidarité, de partage, d’émancipation, de tolérance et d’engagement.
Favoriser le lien social, la rencontre et l’échange”
Les chefs-d’oeuvre de tous les musées du monde
1 - Un coût financier supporté à presque 50 % par le ministère de la Culture et à hauteur de 5 M€ pour la ville de Beausoleil. Le reste étant financé par la Région Sud, le département des AlpesMaritimes, la Communauté d’agglo de la Riviera Française, la Caisse d’allocations familiales et la Fondation du patrimoine.
MARIE CARDONA
Photos : Atelier Barani – RSI studio
Marc Barani, architecte