La Métropole niçoise écrase-t-elle les maires de l’arrière-pays ?
Les maires de l’arrière-pays sont-ils privés de pouvoir par Nice ?
La députée ciottiste Christelle d’Intorni, connue pour ses prises de bec avec Christian Estrosi, jette un pavé dans la mare alors que conseil métropolitain a lieu ce jeudi. Une séance au cours de laquelle cinq viceprésidents doivent être élus. Enjeu de pouvoir essentiel : l’exécutif de la Métropole est le nerf de la guerre.
« La Métropole est devenue peu à peu la Métropole de Nice », accuse l’élue, qui doit, elle-même, abandonner sa vice-présidence pour cause de cumul de mandats.
Cinq postes
Tout comme l’adjoint de Christian Estrosi, Philippe Pradal (Horizons), fraîchement élu député, et, selon nos sources mais sans confirmation, la sénatrice Patricia Demas (LR), l’adjoint niçois en charge de la Sécurité
Anthony Borré et le maire de Saint-Laurent-duVar Joseph Ségura renonceraient à leurs places.
Dans un communiqué, elle explique : « Lors de la création de la collectivité, le président Estrosi avait annoncé que ‘‘la commune serait au coeur de l’organisation de la Métropole’’ (...) Cette volonté d’un cabinet, de charges, de loyer ou d’électricité. Ou alors, il y en a d’autres qui veulent faire des remplacements. Ils remplacent une semaine par ci, une semaine par là et quand ils en ont marre, ils arrêtent (Photo J.-F. O.) a été tenue sur la mandature 2014 - 2020 : sur les 20 vice-présidences, 18 ont été confiées à des maires ».
La réponse de Joseph Segura
Ce n’est plus le cas aujourd’hui dénonce-t-elle : « Seules 9 vice-présidences ont été confiées à des maires. de travailler pendant 1 mois », précise-t-il. Il termine :
« Les jeunes n’ont plus la même envie. Mais cela se ressent aussi dans beaucoup d’autres métiers ». La place des communes a été réduite de moitié ».
Et de balancer : « Christian Estrosi organise sa Métropole, il fait sa petite tambouille et écarte progressivement les maires ». Riposte, anonyme, et cinglante du camp d’en face : « Quand madame d’Intorni est vice-présidente ça lui va. Mais quand elle ne l’est plus ça lui pose problème ».
Le maire laurentin, Joseph Segura, lui, monte officiellement en défense de la Métropole : « On peut s’étonner de la volonté supposée de la députée d’Intorni qui prétend vouloir placer les maires au coeur de la gouvernance métropolitaine alors qu’elle a elle-même orchestré la démission en cascade de la Métropole de six élus de sa commune de Rimplas, dont le nouveau maire, pour conserver son propre poste. Charité bien ordonnée commence par soi-même ».
LAURE BRUYAS lbruyas@nicematin.fr
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LOUNA PEYCHER