L’arrière-pays n’est pas épargné par la vague Airbnb
Il n’y a pas que sur le littoral que fleurissent des locations touristiques à chaque coin de rue. L’arrière-pays mentonnais aussi connaît un certain succès sur les plateformes en ligne. La preuve, à l’été 2021, Sainte-Agnès figurait dans le top 10 des destinations françaises les plus en vogue sur Airbnb. Une sacrée surprise pour le village perché et son petit millier d’habitants. Envie d’un week-end au calme à Sospel, Tende, Breil-surRoya, La Brigue ou même Fontan ? Une rapide recherche sur le site ce mois-ci permet de découvrir pas moins d’une cinquantaine de logements proposés à la location courte durée dans ces communes des vallées. Une tendance en apparence positive pour l’économie locale et le tourisme, surtout dans la Roya sinistrée, mais ce business des meublés touristiques pourrait vite être perçu d’un mauvais oeil quand on sait que certains de ces villages connaissent, à l’instar du littoral, une pénurie de logements.
Une réglementation bientôt nécessaire ?
En mars, des ouvriers en charge de la reconstruction dans la vallée de la Roya dénonçaient dans Nice-Matin les loyers démesurés auxquels ils faisaient face à Breil-surRoya. Certains propriétaires n’hésitant pas à gonfler les prix - jusqu’à 1 200 euros par mois pour un deux-pièces pour compenser l’absence de touristes. En septembre, cette fois-ci, c’est une institutrice contrainte d’effectuer le trajet Breil/Villeneuve-Loubet tous les jours qui lançait un appel à l’aide sur les réseaux sociaux pour trouver un toit dans la commune.
Pour l’heure, aucun projet de régulation de ces locations de courte durée n’est connu, de la part des municipalités, dans les villages de la vallée.