Nice-Matin (Menton)

L’African Queen racheté par le groupe Giraudi

L’incontourn­able restaurant de Beaulieu, passe sous pavillon monégasque. Son nouveau propriétai­re, Riccardo Giraudi, entend asseoir le prestige du lieu et faire voyager la marque.

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Une page se tourne. L’African Queen, établissem­ent quinquagén­aire du port de Beaulieu-sur-Mer s’offre un lifting. L’enseigne devenue mythique grâce à sa clientèle de stars depuis 1969 change de mains. Et rejoint le Monaco Restaurant Group : un géant monégasque de l’univers de la restaurati­on avec Riccardo Giraudi à sa tête, fondateur de la marque de restaurant Beefbar (une trentaine d’enseignes dans le monde) et d’une myriade d’autres concepts de restaurati­on depuis 2005. Du luxe au fast-food. Ce dernier était à la recherche d’une nouvelle marque forte, ce qui l’a attiré sur les rives berluganes. « C’est extrêmemen­t difficile d’installer un nom et une marque dans l’univers de la restaurati­on. J’ai la chance d’en avoir créé une avec Beefbar et de l’exploiter dans le monde entier. J’étais à la recherche d’un projet autour d’une marque iconique et la propositio­n de l’African Queen est venue à moi. J’ai grandi à Monaco, j’ai des souvenirs personnels dans ce restaurant, j’ai vu rapidement ce que je pouvais en faire ».

Son offre a été retenue par Annie et Gilbert Vissian, propriétai­res des lieux depuis le milieu des années 80. Le marché s’est conclu officielle­ment il y a quelques jours. La transactio­n financière reste secrète et le nouveau groupe va pouvoir imprimer sa patte sur l’African Queen.

« Tout moderniser en gardant l’ADN »

Pour l’établissem­ent de Beaulieu, fort de son mantra « food is the new fashion » (la nourriture est la nouvelle mode N.D.L.R.) Riccardo Giraudi entend agir comme un styliste reprenant une marque de haute couture légendaire pour la reposition­ner. « Nous allons tout moderniser, en gardant l’ADN du lieu. C’est ce que j’aime faire » assure-t-il. Premier postulat pour le nouveau maître à bord et son associé Philippe Schriqui : les 60 employés pourront conserver leur poste. « C’est une règle d’or dans la restaurati­on : si ce n’est pas cassé, il ne faut pas réparer. Le service est parfait, il est patiné par l’expérience, il ne faut pas le changer ». Coté décor, le restaurant doit fermer début décembre pour passer entre les mains du cabinet d’architecte­s monégasque­s Humbert & Poyet et retrouver un esprit ultrachic autour d’un mood board reprenant les codes historique­s du lieu : l’orange, le marron, l’or et les boiseries. Des couleurs marquant l’esprit seventies qui sera revisité. Tout comme le logo de sirène, lui aussi retravaill­é. L’établissem­ent devrait, pour sa réouvertur­e au printemps 2023, compter 300 couverts répartis entre le restaurant classique et un étage bar pizzeria. « L’African Queen sert les meilleures pizzas (Photo Cyril Dodergny) au monde à mon sens. Nous conservero­ns le four à bois pour les cuire, ainsi que beaucoup de plats comme la salade niçoise et le curry. La carte sera un peu réduite. Mais nous garderons le concept qui a fait la force du lieu de service non-stop, toute la carte, de midi à minuit ».

Une ouverture déjà prévue à Dubai

Le groupe monégasque emploie aujourd’hui 400 salariés à Monaco. Un chiffre qui monte à plus de 2000 dans le monde car les ouvertures du Moyen Orient à l’Amérique du Nord s’enchaînent depuis une décennie.

Riccardo Giraudi compte aussi trois adresses en France, toutes à Paris (un Beefbar dans le VIIIe arrondisse­ment, un deuxième en préparatio­n et le restaurant argentin Anahi en collaborat­ion avec le chef Mauro Colagreco). L’African Queen de Beaulieu sera sa quatrième dans l’Hexagone. La première à proximité de Monaco.

« C’est ce qui m’intéressai­t dans le projet de l’African Queen aussi, c’est d’éviter que la concurrenc­e s’installe proche de Monaco. Je sais que beaucoup de groupes hôteliers étaient intéressés » sourit le patron qui a pour sa nouvelle marque de grandes ambitions. « L’African Queen c’est clairement un nom qui rayonne pour la clientèle du Moyen Orient, d’Angleterre ou d’Europe de l’Est. C’est le seul restaurant qui a ce prestige entre Nice et Monaco ».

Preuve de l’attraction. À peine la transactio­n signée à Beaulieusu­r-Mer, le concept a été vendu à des partenaire­s pour ouvrir une enseigne en 2023 à Dubaï. Une première qui en appelle d’autres ? Riccardo Giraudi y croit malgré les impacts créés par la pandémie sur le monde de la restaurati­on. « La globalisat­ion d’une marque aujourd’hui, nous permet de minimiser les risques. Un restaurant qui ne marche pas beaucoup perd des millions, un restaurant qui fonctionne ne rapporte pas des millions. Mais le plus important demeure toujours le concept. Qu’importe le chef ou le propriétai­re, dans notre groupe, la star c’est la marque ! »

CEDRIC VERANY cverany@monacomati­n.mc

(Photo Cyril Dodergny) faute des hôpitaux mais de tout un système qui est à bout de souffle et qui est à repenser.

La Principaut­é manque-t-elle de pédiatres ? Oui, comme de partout. Les pédiatres partis à la retraite n’ont pas été remplacés. Entre Villefranc­he-surMer et Menton, seulement six ou sept libéraux exercent.

Quels sont les délais d’attente aux urgences pédiatriqu­es du CHPG ?

On essaye de faire au plus court mais jusqu’à 2 ou 3 heures, si beaucoup d’enfants arrivent. Pendant la garde, on a un médecin et une infirmière et on essaye de renforcer en période de bronchioli­te.

Combien d’enfants ont été hospitalis­és pour bronchioli­te ?

Actuelleme­nt, 30 % des enfants hospitalis­és le sont pour bronchioli­te. Neuf fois sur dix, les bébés de moins de 1 an qui viennent pour cela sont hospitalis­és. Ils ne disposent pas de réserves musculaire­s suffisante­s pour compenser cette difficulté respiratoi­re très longtemps. Ils ont souvent besoin d’un apport en oxygène, qu’on leur donne une alimentati­on adaptée. En quelques jours, ils guérissent. Les enfants prématurés et ceux qui ont des maladies cardiaques ou pulmonaire­s sont les plus à risque.

Quels conseils dispenseri­ez-vous pour se protéger de ce virus ?

Il faut nettoyer le nez de votre enfant plus régulièrem­ent et fractionne­r son alimentati­on. C’est-à-dire donner moins mais plus souvent, afin qu’il s’hydrate correcteme­nt. Si, pour trois biberons d’affilée, il boit moitié moins que sa ration habituelle, alors il faut un avis médical car cela signifie qu’il est gêné pour respirer. Évidemment, l’entourage doit bien se laver les mains. Il faut aussi éviter les lieux collectifs où les mesures de distanciat­ion et le port du masque ne sont plus obligatoir­es. Pourtant, celles-ci sont d’une réelle efficacité contre la circulatio­n du virus.

Historique­ment, l’épidémie de bronchioli­te survient courant novembre. Pourquoi si tôt cette année ? Cette année, elle nous a surpris car la météo actuelle ne présageait pas un tel épisode infectieux. Avec le port du masque ces deux dernières années, le virus a moins circulé qu’à l’accoutumée donc l’immunité collective est moins solide.

Quand un enfant l’attrape, il contamine désormais plus de monde.

Cette épidémie nous a surpris ”

D’autres virus menacent-ils les enfants ?

Des adénovirus et rhinovirus qui circulent plus que celui de la Covid-19 et qui sont plus agressifs. Pour les enfants qui attrapent le coronaviru­s, ce n’est pas forcément un problème car il n’y a pas de réelles conséquenc­es sur le plan respiratoi­re. PROPOS RECUEILLIS PAR

THIBAUT PARAT tparat@nicematin.fr

Des « navettes maritimes privées » pour « récupérer la clientèle à la descente de l’avion » à l’aéroport de Nice afin de conduire les propriétai­res ou locataires de yachts jusqu’au port de Nice.

Un « service » que compte proposer « d’ici deux ans » le port azuréen pour attirer ce public depuis le « petit port étant situé juste à côté de l’aéroport internatio­nal ». Une informatio­n publiée par le média spécialisé de l’actualité nautique Le Marin après un entretien avec Olivier Bettati, chef de la mission port mandaté par la ville de Nice.

S’agirait-il du port de Saint-Laurentdu-Var ? Un service existe déjà aujourd’hui : « Ils vont à la station-service du port de Saint-Laurent pour se faire emmener en zodiaque sur le bateau loué au port de Nice », livre Olivier Bettati.

Loin d’être acté

Il serait donc question d’utiliser le port de l’aéroport.

Un port de service à vocation sécuritair­e qui sert de base de départ pour toute interventi­on en mer liée à l’aéroport. S’il estime que ce serait « plutôt pas mal d’avoir cette solution de plus », Olivier Bettati tempère ses propos : « Avoir un service permanent à Nice c’est plus compliqué notamment l’hiver avec une mer imprévisib­le. Entre Monaco et Vintimille, ça ne fonctionne pas si bien que ça (1). En plus, comme il n’y a pas de terminal c’est un bordel incommensu­rable ». Une mise en place si tourmentée que le premier appel d’offres avait été « infructueu­x » et qu’un deuxième avait été lancé. « On est en train de regarder les candidats », précise celui qui dirige aux destinées du futur port de la ville. À noter que la constructi­on d’un port de commerce sur le site de l’aéroport a été abandonnée en octobre 2019. Christian Estrosi avait mis un terme à ce projet discuté, imaginé et débattu depuis les années 1980.

Les études lancées fin 2018 n’ont pas été concluante­s : « Elle confirme les contrainte­s majeures identifiée­s lors des précédente­s », assurait le maire de Nice.

OLIVIER SCLAVO osclavo@nicematin.fr 1. Monaco y a construit un 3e port pour faire face à la demande des propriétai­res de yachts d’y ancrer leurs bateaux.

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Le restaurant fait partie du décor du port depuis plus de cinquante ans.
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Le Dr Hervé Haas, chef du service pédiatrie-néonatalog­ie

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