Nice-Matin (Menton)

Face à la bronchioli­te, les urgences « tiennent bon »

Alors que la région PACA est passée en phase épidémique, le Dr Hervé Haas voit affluer aux urgences pédiatriqu­es du CHPG des patients venus de Nice et de ses environs. Il explique les causes.

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Alors que l’épidémie de bronchioli­te sévit précocemen­t en France – depuis peu en région PACA – et met sous tension les services hospitalie­rs, les urgences pédiatriqu­es du CHPG voient affluer des patients de Nice et son arrière-pays. Plutôt inhabituel pour le CHPG. « L’activité est très intense mais les équipes tiennent bon. Nous ne sommes pas encore à saturation », assure le Dr Hervé Haas, chef du service de pédiatrie-néonatalog­ie au CHPG, auparavant chef des urgences pédiatriqu­es de l’hôpital Lenval à Nice. Le médecin explique, dans cette interview, les raisons de cet afflux, dont le manque criant de pédiatres.

La région PACA vient de passer en phase épidémique de bronchioli­te. Les urgences pédiatriqu­es de Monaco sont-elles saturées ?

L’activité est très intense mais les équipes tiennent bon. Nous ne sommes pas encore à saturation mais on observe, toutefois, la venue de patients de Nice et de l’arrière-pays niçois, au-delà, donc, de la zone d’influence habituelle du CHPG qui englobe d’ordinaire Menton et les communes limitrophe­s de Monaco.

On ne parle pas d’un ou deux patients par jour, mais de beaucoup plus. Ils sont prêts à parcourir beaucoup de kilomètres pour que leur enfant soit examiné rapidement.

Comment l’expliquez-vous ? Les parents ne trouvent pas de rendez-vous rapides chez les pédiatres et les médecins généralist­es de ville. Et lorsqu’ils se tournent vers les urgences pédiatriqu­es, celles-ci sont bien souvent saturées avec des délais d’attente s’allongeant de manière dramatique, jusqu’à 7 heures parfois.

À Monaco, on reste solidaires de nos collègues français. Ils manquent de moyens humains pour fonctionne­r comme il se doit.

Plus de 4 000 profession­nels de la pédiatrie, libéraux et hospitalie­rs, viennent d’ailleurs d’écrire au président français Emmanuel Macron pour dénoncer cette situation de tension…

Les différents hôpitaux français sont en train d’exploser, comme en Île-de-France, et ont passé le cap de la simple saturation. L’épidémie de bronchioli­te n’a fait qu’accélérer cette sensation d’être débordés. J’ai entendu que dans certains services d’urgence, il y avait des régulation­s, des filtrages [ce n’est pas le cas à Monaco, ndlr]. Au-delà d’empêcher les gens de se diriger vers les urgences, il faut surtout leur proposer quelque chose à côté. Cela prendra beaucoup de temps et de moyens car de moins en moins de médecins assurent une permanence de soins à des heures non ouvrables, notamment les week-ends. De plus, quand les enfants sont retirés de la crèche, il est systématiq­uement demandé un certificat médical pour être réintégré, cela rajoute des charges de travail. Ce n’est pas la

On manque de pédiatres en ville ”

Le cap a été clairement fixé : le port de Nice sera requalifié et tendra vers le yachting de luxe. Les permis de construire devraient être déposés

pour alors que l’industrie a le vent en poupe, confie Olivier Bettati, nommé à la tête de la « mission port » par le maire Christian Estrosi, et qui justifie cette direction assumée. Pour autant, ce plan de navigation ne convient pas du tout à l’opposition écologiste au conseil municipal. La présidente du groupe Juliette Chesnel-Leroux veut éviter à tout prix que

OLIVIER SCLAVO osclavo@nicematin.fr

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