OGC NICE - PARTIZAN BELGRADE : 2 - 1
A Nice (Allianz Riviera): Nice bat Partizan Belgrade 2 à 1 (1-0 à la mi-temps) Spectateurs : 11.324 Arbitre : I. Vad (HUN)
Buts :
Nice : Pepe (29), Lemina (77) Partizan Belgrade : Ricardo (74) Avertissement :
Nice : Lemina (90+2)
Nice : Bulka - Atal (Mendy 81), Dante (cap), Rosario, Bard Boudaoui, Lemina, Thuram (Beka Beka 81) - Pepe (Viti 89) - Brahimi, Laborde. Entraîneur : Lucien Favre.
Partizan Belgrade : Popovic Zivkovic, Markovic, Vujacic, Uroševic (cap) - Fejsa (Belic 46), Natcho - Traore (Pavlovic 61), Menig (Terzic 71), Gomes (Bazdar 86), Diabate (Lutovac 71). Entraîneur : Gordan Petric.
Il aura, donc, fallu attendre la fin octobre pour assister, enfin, à une prestation aboutie de l’OGC Nice, qui a eu la force de ne pas couler, cette fois, après l’égalisation heureuse du Partizan Belgrade sur la fin. Cela avait malheureusement été le cas, il y a deux semaines, contre Slovacko, ce qui avait brisé l’élan nouveau d’une équipe retrouvée et cohérente, hier soir, dans un système à la sauce Galtier, en 4-4-2, avec un Boudaoui étincelant dans son couloir droit, un Pépé encore décisif, un Bard solide, un Brahimi percutant, un Laborde aussi généreux dans l’effort que malheureux face à la cage ou encore un Bulka inspiré, comme toujours.
Tous les autres ont également été au niveau attendu face à un adversaire invaincu en Europe cette saison et en tête du groupe avant ce match que le Gym est allé arracher au courage grâce au coeur énorme, mais aussi au talent, de Lemina, exemplaire de bout en bout, comme très souvent depuis cet été.
Cela a rarement été le cas de ses partenaires, qui devront rééditer de telles prestations pour sortir la tête de l’eau en Ligue 1, où Nice (12e) rame pour toutes les raisons maintes et maintes fois évoquées.
« Oui, c’est ce que je souhaite voir dans le futur, a reconnu Lucien Favre, qui a effectué des choix payants sur le plan tactique et enfin vu de la profondeur dans le jeu de son équipe. On n’a pas sans cesse remis le ballon vers l’arrière, il y avait des solutions, de la vitesse, je le répète depuis le début de saison. »
Laborde encore malheureux
Sans le 43e poteau de Laborde depuis son arrivée au club, le Gym n’aurait pas autant galéré pour s’offrir une finale de groupe à Cologne, la semaine prochaine, dans une ambiance bouillante, l’une des plus bruyantes d’Allemagne.
Il a même eu très peur en fin de match après une faute de Mendy dans la surface, annulée pour un hors-jeu que le Var - qui n’est pas de la partie en C4 - n’aurait sans doute pas sanctionné. « On a eu chaud pendant cinq secondes », a souri Favre, qui a mis du temps à effectuer des changements en seconde période. Interrogé
sur ce point, le coach niçois s’est gentiment braqué, affirmant que pour apporter des corrections à ce moment précis d’un match « il fallait les solutions ». Sans Diop et Delort, ses choix sont certes limités dans le domaine offensif et, au milieu, il ne semble plus vraiment croire à Ramsey, qui a passé sa soirée à s’échauffer à quelques mètres de la Populaire Sud, beaucoup plus entraînante et colorée cette saison que lors de la précédente, malgré un spectacle de moins bonne qualité.
Celui d’hier soir n’a toutefois rien eu de comparable avec la bouillie servie contre Nantes et donne le droit de croire en des jours meilleurs, en attendant le futur radieux promis cet été. Pour Favre, c’est un match référence, qui en appelle d’autres de ce niveau, avant de pouvoir compter dans quelques semaines, ou plus raisonnablement la saison prochaine, sur un effectif avec des joueurs plus enclins à adhérer à sa philosophie de jeu.
Pour cela, il lui faudra bien négocier, déjà, les deux prochains déplacements, à Lorient et à Cologne, qui donneront à Florent Ghisolfi, le nouveau directeur sportif du club, un réel indicateur sur la suite à donner à leur aventure commune.
Textes : Vincent MENICHINI
Photos : Sébastien BOTELLA