Nice-Matin (Menton)

OLYMPIAKOS - MONACO : 76 - 81

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A Athènes, stade de la Paix et de l’Amitié, AS Monaco bat l’Olympiakos 81-76 (17-16, 16-21, 23-14, 25-25). 10.000 spect. Olympiakos Le Pirée : 31 tirs sur 63 (9/27 à 3-pts), 5 LF sur 6, 28 rebonds (Vezenkov 7), 20 passes décisives (Sloukas 8), 6 intercepti­ons, 12 balles perdues.

La marque : Mckissic 15, Vezenkov 13, Walkup 10, Sloukas 10, Bolomboy 10, Canaan 5, Larentzaki­s 5, Fall 5, Peters 3, Papanikola­ou.

Monaco : 29 tirs sur 58 (10/24 à 3-pts), 13 LF sur 19, 34 rebonds (James 6), 17 passes décisives (James-Loyd 5), 9 intercepti­ons, 14 balles perdues.

La marque : Okobo 23, James 20, Loyd 10, Brown 9, Diallo 6, Motiejunas 6, Hall 4, Moerman 3, Ouattara, Blossomgam­e.

Le block de Donta Hall sur Walkup, le alleyoop du même ‘‘Donta Air’’ (la tête au niveau du cercle), le show offensif d’Elie Okobo, les shoots de dingue de Mike James, les passes de Mike James (essentiell­es), celles Okobo et Loyd aussi, l’adresse de Jordan Loyd, les crochets en haut de l’Everest de Donatas Motiejunas, l’implicatio­n d’un collectif, tous les ballons grâtés et la défense sur Vezenkov de l’indispensa­ble John Brown... Un spectacle de tous les instants, Monaco l’a fait.

A la fin, le volcan de la salle de la Paix et de l’Amitié s’est tu, en connaisseu­r. Ce Monaco-là, potentiell­ement coleader de l’Euroligue (si Anadolu bat Fenerbahce ce soir) a certaineme­nt envoyé un message à toute l’Europe hier soir. La Roca Team de Sasa Obradovic est plus forte que l’an passé, parce que le talent

peut jaillir de partout, et parce que quand Mike James joue aussi juste, implique les siens au lieu de forcer, alors Monaco peut viser très haut.

Okobo insolent

En première mi-temps, pourtant, c’est l’Olympiakos, dans la peau du favori encore invaincu, qui a semblé maîtriser sa destinée. Vezenkov, top scoreur et passeur de l’Euroligue, a débuté en mode brûlant. Et Monaco se faisait surprendre sur les écrans et une circulatio­n judicieuse des Reds du Pirée. Monaco perdait quelques ballons, Sloukas sévissait dans le corner, McKissic s’envolait au dunk... Le Pirée était à +4 à la pause (33-37). Or, c’est l’Olympiakos qui repartait le plus fort au retour des vestiaires (33-41). L’instant choisi par l’ASM pour faire basculer le sort des opérations. Jordan Loyd prenait feu à 3-pts (deux perles) et un dunk de Mike James signifiait un 10-0 pour la Roca Team (43-41). Un vent de folie sortait des rangs monégasque­s, à l’image de Donta Hall dans la stratosphè­re et d’Elie Okobo griffant un T3 en déséquilib­re devant Canaan... Vezenkov était cadenassé, la Roca Team ‘‘small ball’ était maître du parquet. De plus, Alpha Diallo rentrait un shoot miraculeux avec la planche (62-54). Plus rien ne pouvait arriver ! Un T3 de McKissic faisait gronder fort une dernière fois le volcan du Pirée (72-66). Okobo refroidiss­ait pour de bon l’atmosphère à la barbe de Vezenkov. Quand le trio JamesOkobo-Jones évolue à ce niveau, les limites de Monaco sont dures à percevoir.

FRANÇOIS PATURLE

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