Nice-Matin (Menton)

Laurence Kozina, fidèle au rendez-vous

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Pas une édition du marathon des Alpes-Maritimes ne s’est déroulée sans elle. Depuis le lancement de la course en 2008, Laurence Kozina a toujours pris le départ et terminé ce 42,195 km. « Je ne me pose même plus la question. Dès que les inscriptio­ns s’ouvrent, je m’engage. Ça me pousse à faire toutes les éditions », rigole la Colloise, licenciée à l’US Cagnes triathlon, dont elle est également la trésorière.

« J’y suis licenciée, mais je ne fais pas de triathlon. Je m’entraîne avec eux en course à pied, à raison de 56 heures par semaine ».

22 marathons, aucun abandon

Un programme qui lui permet d’afficher un beau CV. L’Azuréenne d’adoption, originaire de Meurthe-et-Moselle, totalise 22 marathons, qu’elle a toujours finis. « Outre Nice, j’ai fait Paris, Annecy, Marseille et Saint-Tropez », reprend la coureuse de 58 ans. « Paris, c’est génial en termes d’ambiance. C’est une fête, il y a du monde partout. Mais, sentimenta­lement, je place Nice au-dessus car c’est chez moi, le parcours est magnifique et j’ai mes proches sur le parcours ». Fanny, sa fille de 29 ans et Jérémy, son fils de 26 ans, seront là pour soutenir leur mère. «Cesontmes plus fervents supporters. Ils viennent sur le parcours, mais aussi à l’arrivée ».

« Je veux pouvoir aller travailler le lendemain »

Cette fin sur la Croisette reste un instant qu’elle apprécie particuliè­rement, elle qui pense avant tout à la notion de plaisir sur la course. « Mon record, c’est 4 heures, mais je ne suis pas attachée au (Photo R.K.) temps. Je cherche à faire de mon mieux, mais je veux surtout m’amuser et pouvoir aller travailler le lendemain ».

Laurence Kozina aide les jeunes en situation de handicap au lycée Escoffier à Cagnes-sur-Mer. «Avecle boulot, ce n’est pas toujours simple de trouver du temps pour m’entraîner, mais j’aime ce rythme » , explique celle qui a connu une première carrière de militaire.

« A partir du 30e km, c’est le mental qui me fait aller au bout »

Dimanche, elle sera prête. Mais, même avec une si grande expérience, Laurence fait attention à tous les détails. « J’ai toujours de l’appréhensi­on, à l’approche du départ. Je dors moins bien, je me demande si le corps va tenir. J’ai mes petits rituels. La dernière semaine, je réduis l’entraîneme­nt, je fais attention à bien m’alimenter, bien me reposser. Et le Jour-J, je suis dans ma bulle. Je fais attention à mon allure, à ne surtout pas partir trop vite. Et à partir du 30e kilomètre, c’est le mental qui me fait aller au bout. Il y a la difficulté du cap d’Antibes, mais c’est surtout la longue montée, en ligne droite, vers Golfe Juan que je n’aime pas. » Avec ce marathon automnal, la Colloise a connu toutes sortes de météos, le froid, la pluie, le vent, mais dimanche, c’est la chaleur qu’elle redoute. « J’espère que les températur­es vont descendre un peu, parce que je n’aime pas ça ». Ce sera une bonne façon de préparer les JO de Paris 2024, car elle postule au marathon ouvert aux amateurs, qui seront choisis sur tirage au sort. Un défi de plus pour cette sportive émérite.

ROMAIN LARONCHE

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La Colloise Laurence Kozina va vivre un quatorzièm­e marathon entre Nice et Cannes.

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