Nice-Matin (Menton)

La pluie, ça change quoi ?

La terre battue, déjà lente par nature, s’accommode mal des précipitat­ions. Entre deux averses, nous avons interrogé les acteurs du jeu pour savoir quelles en sont les conséquenc­es.

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Des courts qu’on bâche. Puis débâche. Voire qu’on re-bâche. On se rabâche mais, vous l’aurez compris, quand la pluie s’invite sur la terre battue, ça agace tout le monde. Et encore, on est polis... Hier entre deux averses balisées par une armée de parapluies, on s’est penché sur le sujet. Pour essayer de dépasser le cap de la lapalissad­e : ‘‘La pluie, ça alourdit la terre et du coup le jeu est plus lent’’. En passant devant l’atelier Technifibr­e où les cordeurs s’affairent sans cesse durant la semaine, on a croisé - heureux hasard - le Cannois Gilles Cervara, entraîneur de Daniil Medvedev, le n°4 mondial.

Cervara : « Il y a plus d’échanges »

Il a bien voulu nous résumer, en quelques phrases, le sujet : « Evidemment, avec la pluie et l’humidité, c’est plus lourd et ça prend plus de temps pour gagner un point. D’ailleurs, si on arrive à faire un point gagnant, c’est un miracle... (rires) »

Du coup, tout le monde estil logé à la même enseigne ? Et, au bout du compte, cette foutue pluie nivelle-t-elle les valeurs par le bas ?

« On va dire que la terre nivelle un peu les valeurs par elle-même. Avec la pluie, ça ralentit les conditions, il y a plus d’échanges. La grande majorité des joueurs n’aime pas ces conditions, mais ça peut paradoxale­ment en favoriser certains, qui ont plus de temps pour installer leur jeu et sont plus difficilem­ent débordable­s. »

Fils : « Parfois dix coups pour gagner le point »

Cette difficulté à remporter l’échange, Arthur Fils l’a confirmée en conférence de presse. Le Français a comparé précisémen­t l’ocre de Monte-Carlo (par beau temps) et celui d’Amérique du Sud, où il a fait une tournée (Buenos-Aires, Rio et Santiago).

« Les courts sont plus rapides ici à Monte-Carlo quand il fait beau. Là-bas, il fallait faire dix coups avant de gagner un point, les conditions avec l’humidité sont très différente­s dans ces pays et la terre est beaucoup plus lourde » a inisté le 36e joueur mondial.

« Borna Coric veut que l’on corde à la dernière minute »

Enfin, et puisque dans ce sport, tout passe par un tamis, nous avons demandé également à un cordeur ce que le mauvais temps induit au niveau de son job et des demandes des joueurs.

« Par rapport à la pluie et aux conditions de jeu, ce qui change essentiell­ement, c’est que les joueurs demandent surtout de corder à la dernière minute, en fait » nous a précisé Maxime, de chez Technifibr­e.

C’est-à-dire, à la dernière minute ?

« Là, par exemple, Borna Coric (Croate, 33e mondial) veut que ce soit cordé deux heures avant le match et il me demande six raquettes. Ça me demande à peu près deux heures de travail. Pas mal de joueurs jouent encore avec du boyau, qui reste très souple, donc c’est effectivem­ent mieux de corder au dernier moment. »

Voilà pour l’essentiel. Ne nous en demandez pas davantage.

On n’aime pas les gouttes. Et vous ?

SAMEDI 23 MARS :

DIMANCHE 7 AVRIL :

SAMEDI 4 MAI :

SAMEDI 25 MAI :

SAMEDI 8 JUIN :

SAMEDI 29 JUIN :

VENDREDI 12 JUILLET :

DIMANCHE 21 JUILLET :

SAMEDI 31 AOÛT :

VENDREDI 20 SEPTEMBRE :

SAMEDI 5 OCTOBRE :

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La pluie, annoncée, s’est invitée au tournoi hier matin. (Photos Cyril Dodergny)
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