Jambes sans repos : UN SUIVI AU LONG COURS
Ce syndrome touche 8,5 % de la population. Les formes les plus sévères (rares) altèrent de façon importante le quotidien, et nécessitent un traitement spécifique et un suivi au long cours.
artériopathie, insuffisance veineuse, fibromyalgie…
Quelles sont les conséquences de ces symptômes ?
Ils peuvent sévèrement altérer la qualité de vie, en entraînant des troubles du sommeil. Ils augmentent aussi le risque de troubles anxieux et dépressifs et ont un retentissement cognitif : les patients étant épuisés, leur attention diminue. On note aussi une augmentation du risque cardio-vasculaire.
Comment traite-t-on ce syndrome ?
On le traite selon le degré de sévérité, le retentissement sur le sommeil et la vie quotidienne. Souvent, ce sont des patients qui souffrent depuis des années, dont on a corrigé le manque de fer mais dont les symptômes restent sévères. Ou encore des patients chez lesquels il n’est pas possible de supprimer les médicaments en cause : les antidépresseurs, par exemple. Ces formes sévères sont évaluées grâce à une échelle spécifique mise au point par l’International Restless Legs Syndrome Study Group. Quand le score est supérieur à , on peut prescrire un agoniste dopaminergique, qui va remplacer la dopamine et un traitement symptomatique, parfois des antiépileptiques (gabapentine et prégabaline), ou encore des morphiniques. La prise en charge est très compliquée dans la mesure où ces médicaments peuvent entraîner un syndrome d’augmentation, après une efficacité initiale. On peut dès lors être tenté d’augmenter les doses, alors qu’il faut au contraire les diminuer, voire suspendre la prise de l’agoniste dopaminergique et en prendre un autre… Le syndrome des jambes sans repos nécessite dans ce cas un suivi au long cours.
recommande le Dr Ali Ahmad. En règle générale, il est indispensable de consulter dès lors que les symptômes deviennent fréquents,