Nice-Matin (Menton)

Prix Baie des Anges

CAMILLE DE PERETTI LAURÉATE

- LAURENCE LUCCHESI llucchesi@nicematin.fr

C’est le neuvième roman de cette auteure plébiscité­e qui a été choisi par le jury du 28e prix Baie des Anges, annoncé en amont du Festival du livre de Nice, qui se déroulera du 31 mai au 2 juin.

Déjà récompensé­e du prix des romancière­s 2024, du prix du roman Marie Claire 2024 et du prix Maison de la Presse 2024 pour « L’Inconnue du portrait » paru aux éditions CalmannLév­y, la romancière Camille de Peretti peut se réjouir d’avoir été distinguée une nouvelle fois. Puisqu’elle a été désignée ce jeudi, dans l’écrin muséal de la villa Masséna à Nice, comme étant la lauréate du 28e prix Nice Baie des Anges, qui récompense un roman paru dans les douze mois précédant le festival.

À la quasi-unanimité

A la quasi-unanimité, comme l’a souligné Franz-Olivier Giesbert, directeur artistique du festival et président du jury de profession­nels : « Il était évident dès le premier tour de table que ce serait Camille de Peretti. » Un jury d’experts composé de Jean-Luc Gagliolo, adjoint au maire à l’Éducation et à la

Culture, de Paule Constant de l’académie Goncourt, Irène Frain, Aurélie de Gubernatis, Didier van Cauwelaert, Laurent Seksik, ainsi que du journalist­e Nicolas Galup. Côté jury populaire (trois hommes et sept femmes), ce roman tentant d’imaginer le destin de la jeune femme représenté­e dans le tableau « Portrait d’une dame » de Gustav Klimt, l’a aussi largement emporté. Loin devant « Audedans », de Yannick Grannec (Anne Carrière) proposé par Aurélie de Gubernatis, « Chaleur humaine », de Serge Joncour (Albin Michel) choix de Didier van Cauwelaert, « Dans le ventre de Klara », de Régis Jauffret (Recamier) coup de coeur de Nicolas Galup, « Jusqu’à ce que mort s’ensuive », d’Olivier

Rolin (Gallimard) proposé par Laurent Seksik, « La Langue des choses cachées », de Cécile Coulon (L’Iconoclast­e) mis en avant par JeanLuc Gagliolo, « La Louisiane », de Julia Malye (Stock) défendu par Franz-Olivier Giesbert, et « La Maîtresse italienne », de Jean-Marie Rouart, de l’Académie française (Gallimard) favori de Paule Constant. Quant à l’heureux élu, il avait été soumis aux votes par Irène Frain. Il faudra patienter jusqu’au 31 mai, date de l’inaugurati­on du Festival du livre de Nice, qui se tiendra jusqu’au 2 juin, pour voir Camille de Peretti félicitée en public. Née à Paris en 1980, cette plume a intégré hypokhâgne et khâgne, avant de rejoindre les bancs de l’Essec. Elle est l’autrice de neuf romans dont « Thornytori­nx

» (Belfond, 2005 - prix du Premier roman de Chambéry) ou « Le Sang des mirabelles », (CalmannLév­y, 2019). Et sera donc l’une des invitées de marque de cette 28e édition du Festival du livre de Nice.

Un courage incarné

Une 28e édition dont le thème est celui du courage. Éminemment d’actualité, comme le maire de Nice Christian Estrosi l’a martelé : « C’est un choix très approprié par rapport au contexte, à la situation nationale, internatio­nale, que nous vivons. Cette année, peut-être plus que d’autres, le courage a une significat­ion particuliè­re. Et à Nice, on sera au rendez-vous du courage, à l’occasion du festival du livre. »

Un courage à l’évidence incarné par le président d’honneur du festival, le romancier, nouvellist­e et essayiste Boualem Sansal, auteur d’une vingtaine de livres. Qui n’a cessé dans son pays, l’Algérie, de subir la censure et les persécutio­ns du pouvoir en place. Et auquel nous laisserons le mot de la fin : « Le courage, ça ne suffit pas. Il faut analyser de quoi on a peur, de qui on a peur, pourquoi on a peur. La littératur­e permet cela, parce qu’on tricote les idées, doucement, et apparaisse­nt à un moment donné des choses qui s’agrègent. »

« À Nice, on sera au rendez-vous du courage, à l’occasion de ce 28e festival du livre »

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