Jean Damiano ne dessinera plus

Une Journée de la Shoah toujours aussi émouvante  Saint-Isidore fête son patron

Deux cérémonies ont commémoré, lundi, la Yom Hashoah, la Journée de la Shoah. Un hommage aux six millions de juifs exterminés durant la Seconde Guerre mondiale par les nazis et leurs collaborateurs. ont allumé des bougies devant des photos de victimes. Les noms des enfants arrachés à Nice ont été lus. S’ensuivit d’une minute de silence, avant que l’assemblé se réunisse devant le mur des « Justes parmi les nations ». Le maire, Philippe Pradal, déposa un lumignon au pied du monument pour « se souvenir de ceux qui, au péril de leurs vies, ont sauvé des juifs pendant la guerre », souligne Daniel Wancier, président du comité Yad Vashem, un institut pour la mémoire de la Shoah. Un office religieux a clos cette journée, à la synagogue, rue Deloy. En France, 76 000 juifs – dont 11 400 enfants – ont été déportés vers les camps de la mort. Seuls 2600 d’entre eux survécurent. C’est le nombre d’années que vient de fêter Mathilde Gassan (assise au centre de la photo) àson domicile, entourée de sa famille, ses amis et de Lauriano Azinheirinha, adjoint au maire et vice-président du Département. Née à Tarbes (Hautes-Pyrénées) le  avril , elle monte à l’adolescence à Paris pour étudier à l’École normale supérieure des Beaux-Arts. Elle s’installe à Nice en  où elle enseigne le dessin et la peinture au collège technique de jeunes filles de Magnan et au CES Matisse. Mathilde voyage beaucoup en France où elle trouve l’inspiration pour ses peintures. Les murs de son appartement en sont ornés. Cette retraitée active fréquentait jusqu’à  ans les clubs de bridge. Elle continue de recevoir la visite d’Éliane, son amie depuis vingt-huit ans, et de ses petits-neveux. Dimanche, les habitants du quartier Saint-Isidore se sont réunis pour fêter leur saint patron. Les festivités ont commencé par une procession vers l’église, où une messe a été donnée. S’en est suivi un apéritif sur la nouvelle place Alain-Margaria, inaugurée la veille (photo). Là, les participants étaient invités à estimer le poids d’une cagette de vivres. Trois gagnants sont finalement repartis avec chacun une corbeille de légumes frais. Selon les organisateurs, cent cinquante habitants du quartier ont participé à l’événement. L’un de ces deux rassemblements s’est déroulé au cimetière israélite de la colline du Château, ponctué de discours, de chants symboliques et de prières. Six rescapés (trois déportés au camp de concentration d’Auschwitz et trois enfants cachés) Un deuil cruel vient de frapper la grande famille niçoise et, au-delà, les amoureux de notre ville: Jean Damiano, le dessinateur des pages « Patrimoni », collaborateur de Nice- Matin depuis plus de dix ans, vient de décéder des suites d’une opération chirurgicale. Les lecteurs garderont certainement en souvenir le trait malicieux de ses personnages, des contrôleurs du tramway aux rats grouillant dans le sous-sol de Nice. Il illustrait à merveille les chroniques en nissart de Roger Rocca, et les scènes représentées étaient un tableau vivant, généralement humoristique, de l’identité niçoise. Par ailleurs, sa collaboration à la revue culturelle (D. R.)

Sourgentin était devenue incontournable. Ses obsèques se dérouleront vendredi à 10 heures, en l’église du Gèsu, dans le Vieux-Nice. A sa famille, à ses proches, Nice-Matin adresse ses plus sincères condoléances.

(Photo Franck Fernandes) Une survivante de la déportation allume une bougie. Jean (alias Jan) Damiano, signait chaque jeudi l’illustration de notre rubrique « Mot d’aqui ».