Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
République : un pompier blessé dans un incendie
Le feu, d’origine accidentelle, est parti d’un appartement 7e étage d’un immeuble situé au numéro 11 de l’avenue. Les pompiers ont mobilisé une quarantaine d’hommes
Grande échelle hérissée dans le ciel noir de fumée. Dans la nacelle, un pompier fait face aux flammes. Des flammes qui courent le long de la façade, lèchent le toit de l’immeuble, lancées à toute allure… 13 h 30, hier, avenue de la République. Un feu, violent, a pris au 7e étage d’un immeuble qui en compte huit, au numéro 11. Le tram est à l’arrêt, le quartier bouclé, les badauds contenus derrière les rubalises par la police. Dans les airs, au sol, à l’intérieur, à l’extérieur, les pompiers se battent. Trois lances à incendie, quarante-trois hommes des casernes de Magnan, Fodéré et Bon-Voyage, sous le commandement du capitaine Jean Guidicelli attaquent le feu. L’un d’eux est à terre, blessé, « brûlé au deuxième degré à la main gauche et aux avant-bras malgré sa tenue de feu », déplore le chef opération du groupement Sud, David Clares. L’opération est délicate, « compliquée par la problématique du tramway » : avant d’intervenir, « il a fallu stopper la circulation, couper l’électricité des lignes aériennes de contact pour éviter les arcs électriques ».
Une lampe qui se serait enflammée
Un peu plus loin, une jeune fille, assise sur le pas-de-porte d’un commerce, masque à oxygène sur le visage et regard flou. Entourée d’amies. Choquée. «Mes parents ne sont pas au courant...». Le feu est parti de chez elle. Une lampe digitale qui se serait enflammée, selon les premiers éléments de l’enquête. Il devait être 13 h, raconte Miriam Saltan, qui était dans l’appartement du dessus, chez sa fille « qui s’était absentée ». « Ça faisait tellement de bruit que j’ai d’abord cru que des ouvriers travaillaient sur le toit, puis j’ai entendu comme du verre cassé, j’ai cru qu’il y avait une dispute ».
Une jeune fille intoxiquée
« J’ai entendu mes voisines qui criaient “On appelle les pompiers, on appelle les pompiers ” », témoigne Philippe Manini, qui vit, lui, au 8e étage, avec son « vieux père en chaise roulante ». Les riverains disent les flammes, la fumée, opaque, noire, qui « prend à la gorge ». Un incendie impressionnant qui a nécessité la « mise en sécurité de cinq personnes incommodées par les fumées, une jeune fille intoxiquée a été conduite aux Urgences de Pasteur 2 », détaille le commandant Clares. Mais qui a été rapidement maîtrisé : vers 14 heures, le sinistre était circonscrit et les pompiers sécurisaient le quartier .