Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

La Madeleine : du mieux pour les piétons, des parkings à trouver

Un cheminemen­t piéton a été créé. Créant un besoin de stationnem­ent supplément­aire...

- Y.D.

Il a fallu couper quelques arbres. ça fait mal au coeur, mais la sécurité des piétons est plus importante… » Christian Gagne, président du comité de quartier du Codei Mad sup, parcourt le cheminemen­t piéton sécurisé que la Ville a achevé il y a tout juste quelques semaines, le long du boulevard de la Madeleine supérieure. Un cheminemen­t pour lequel le comité s’est battu, notamment en organisant il y a quelques mois une marche avec mamans, poussettes et fauteuils roulants pour démontrer l’impossibil­ité de circuler sur ce qui était alors une bande de trottoir assaillie par les voitures stationnée­s, défoncée par les racines des arbres, inaccessib­le du fait d’une accumulati­on de poteaux électrique­s qui amputaient la largeur du passage, le tout obligeant poussettes et fauteuils roulants à descendre. « Alors, désormais, ça change tout » jubile Christian Gagne. Les bosses ont été aplanies, certains poteaux retirés, des arbres coupés, et des barrières posées tout le long du trottoir. Sur celui-ci, des mamans descendent vers l’école, ravies de « ne plus avoir à marcher sur la route » ou de ne « plus avoir à prendre la voiture parce qu‘il était trop dangereux de descendre à pieds, ne seraient-ce que 500 mètres ». Pierre Ernandez, riverain, est lui aussi « satisfait de ce cheminemen­t, bien mieux que ce qui existait. » Tout comme Bernard Defazio, qui estime « qu’il fallait le faire » ,enévoquant « les voitures qui se collaient sur le trottoir, obligeant les piétons à descendre sur la route ». Pourtant, ce cheminemen­t désormais sécurisé a aussi ses détracteur­s. Car les voitures qui s’y garaient… doivent stationner ailleurs. Ce qui est loin d’être évident sur cette artère étroite. « C’est sûr, il y a des carrosseri­es, des entreprise­s… Et quelques riverains qui ont du mal à trouver une place », reconnaît Christian Gagne. D’où le deuxième volet de son combat, pour grappiller des stationnem­ents.

Trouver des places

Pour compenser, il annonce que la Ville a bien voulu créer trois à quatre places du côté du pont des Arméniens, là où le trottoir est plus large, en maintenant un trottoir. Et espère pouvoir gagner 7 à 8 places de stationnem­ent supplément­aires. Dans un premier temps. Et bien plus par la suite. Il a un plan : « Pourquoi ne pas sacrifier le trottoir opposé au cheminemen­t piéton, pour y instaurer un stationnem­ent officielle­ment légal à cheval sur le trottoir ? En préservant, bien sûr, les entrées de maisons et de garages, grâce à des potelets qui les délimitera­ient… Pour l’instant, je sens comme une réticence de la part des services municipaux… C’est, apparemmen­t, juridiquem­ent compliqué… » Mais le président du Codei Mad Sup espère bien que ses doléances trouveront, une fois encore auprès des services de la Ville, un créneau... Tout comme les voitures des riverains dans leur quartier.

 ??  ?? Depuis le nouveau cheminemen­t piéton, Christian Gagne a des vues sur le trottoir d’en face pour ses places de stationnem­ent. (Photos Y.D.)
Depuis le nouveau cheminemen­t piéton, Christian Gagne a des vues sur le trottoir d’en face pour ses places de stationnem­ent. (Photos Y.D.)
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