Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Le squash décolle à Vauban

SQUASH Avec 150 membres dont une dizaine de compétiteu­rs régionaux, le club grandit doucement

- CHRISTOPHE NAPOLI

Une petite balle en caoutchouc noire qui virevolte dans tous les sens. Des joueurs qui alternent coups en force et en finesse pour tromper la vigilance de leur adversaire. Ce spectacle, c’est celui du squash. Un sport déroutant à laquelle s’adonnent depuis l’année dernière une vingtaine d’enfants licenciés à l’école de squash du Club Tennis et Squash de Vauban à Nice. Tous les mercredis, les jeunes férus de la discipline se retrouvent sur les quatre terrains intérieurs du club niçois. Muni de lunettes de protection pour éviter les mauvais retours de balle, cela fait déjà un an et demi que Valérian fait valser, avec sa raquette de 200 grammes, les balles rebondissa­ntes contre un mur frontal de près de 5 mètres. « On peut se servir des autres murs latéraux et même de la vitre arrière », explique le jeune niçois de 14 ans, qui confie « adorer le squash car il permet de se défouler, de se dépenser physiqueme­nt à 100 %. » La discipline est en effet l’une des plus dépensière­s en calories. « La force du squash, c’est son aspect ludique », insiste Alexandre Muller, entraîneur du Club Tennis et Squash de Vauban. « Par rapport au tennis (dont le squash souffre encore de la comparaiso­n), on peut s’amuser plus vite, même pour un débutant. Il faut en revanche plus de temps pour maîtriser l’aspect technique. »

Recalé aux JO

Le squash, le Raphaëlois de 37 ans le joue et l’enseigne depuis quinze ans. Ancien joueur de haut niveau, sélectionn­é à de nombreuses reprises en équipe de France senior, il a posé ses valises sur la Côte d’Azur avec un objectif bien précis en tête : popularise­r une discipline qui compte tout de même 250 000 pratiquant­s dans l’Hexagone, dont 30 000 licenciés. « On a encore du mal à comprendre que le squash n’est pas seulement un sport de loisir, mais aussi un sport de compétitio­n » , regrette-t-il. L’argument n’a pas été jugé recevable par le comité d’organisati­on des Jeux Olympiques de Tokyo 2020, qui a écarté récemment le squash de sa liste de candidats à l’olympisme. «Une déception », pour Alexandre Muller, qui se réconforte en rappelant que le squash a fait partie des épreuves proposées par les European Masters Game à Nice. Si Égyptiens et Anglais se bagarrent le titre de meilleure nation du squash depuis son envol dans les années 80, les Français « ont de bons ambassadeu­rs » assure le Raphaëlois. « Comme Grégory Gaultier, plusieurs fois finaliste des championna­ts du monde. » À Vauban, le squash s’ouvre aux enfants, sans oublier les seniors, qui restent majoritair­es. Ils sont 150 environ à « squasher », pour certains en complément du tennis. Patrice Marin est l’un d’entre eux. « Le squash est très intense, en plus d’être accessible et peu contraigna­nt. » « Un véritable exutoire » rajoute Olivier. Les deux acolytes tapent la petite balle noire depuis déjà 20 ans. Et entendent bien ne pas s’arrêter en si bon chemin. Tarifs Tests ouverts et gratuits à tous les mercredis à partir de 15 h 30. École de Squash : 1 enfant : 221 euros ; 2 enfants ou plus : 201 euros. Cotisation jeune (donnant accès aux courts toute l’année) : 351 euros. Cotisation jeune 2 enfants ou plus : 331 euros. Squash adulte : membres associés toutes heures : 378 euros ; adultes heures creuses : 308 euros ; jeunes (moins de 18 ans) : 221 euros ; étudiant : 291 euros

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(Photos JS Gino Antomarchi) Le squash, l’une des discipline­s les plus dépensière­s en calories, a trouvé ses adeptes à Vauban.
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Alex Muller, l’entraîneur du Club Squash de Vauban.

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