Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Trois candidats pour le projet de thalassothérapie
Le conseil municipal a validé les candidatures de Deep Nature, Relais Thalasso et Accor Hôtels. L’opposition émet des doutes sur ce choix et sur l’impact environnemental
Il y a de l’électricité dans l’air concernant le projet du terrain communal du Gaz également appelé terrain Narvik, à Villefranchesur-Mer. Avant-hier, lors du conseil municipal, les élus ont voté à la majorité (lire encadré) le choix de trois candidats autorisés à
(1) concourir en vue de la réalisation d’un centre thalassothérapie, d’un hôtel de 100 chambres et d’un parking de 130 places sur cette parcelle. Le projet d’ampleur en plein centre-ville devrait créer 140 emplois. Il s’ajoute aux investissements programmés et visera
(2) à remettre à flot « l’activité économique et touristique », argumente le maire, Christophe Trojani.
Un projet qui va polluer la rade ?
Mais c’est le prélèvement et le rejet des eaux en mer qui fait des vagues… Le cahier des charges suggère un dispositif terrestre et sousmarin de pompage et de rejet entièrement autonome ou un partenariat avec l’observatoire océanologique de Villefranche (OOV). Sur ce dossier, la conseillère municipale d’oppositiion, Marie-Paule Zanotti navigue en eaux troubles. « Nous avons l’une des plus belles rades du monde ! Comment peut-on envisager un rejet en mer ? D’autant que la qualité de l’eau est mauvaise à Villefranche l’été… ». Mais André Biancheri, en charge de l’urbanisme pour la majorité se veut rassurant. «Le captage et le rejet de l’eau seront sous le contrôle absolu de l’OOV .» Haussements de sourcils de Marie-Paule Zanotti qui lâche laconiquement : « J’ai des doutes sur la pollution et je ne vous suivrai pas. »
Choix judicieux des candidats ?
Et le chef de file de l’opposition, Jean-Pierre Mangiapan, de vouloir dériver sur le choix des candidats. « J’ai bien lu votre rapport et il semblerait qu’il y ait deux poids lourds et un groupe à la traîne… Pourquoi le laisser concourir ? » André Biancheri se justifie : « Deep Nature n’est pas à la traîne puisqu’il exploite luimême deux centres de thalassothérapie. » Mais perd sa boussole et ajoute maladroitement… « Trois candidats permettent de créer une vraie concurrence. Avec deux, il pourrait y avoir un risque d’entente dont la mairie serait le dindon ! » Le maire tente de rattraper la mauvaise manoeuvre et maintient le cap : « Il n’y a aucune entente illicite, la compétition est loyale et les trois groupes sont recevables. » Les candidats remettront leur dossier en avril et le nom du gagnant devrait être connu en juillet. 1. Les groupes Deep Nature, Relais Thalasso et Accor Hôtels ont été sélectionnés par la commission d’appel d’offres communale le 21 octobre dernier. 2. Lors du conseil, l’adjoint aux Finances, Jean-Paul Geay, a présenté différents investissements comme la rénovation de l’auditorium ( 250 000 €), une première tranche de restauration de la citadelle (230 000 €), la réhabilitation du Centre de surveillance urbain (34 000 € )etdes travaux dans les ateliers Riant Séjour (40 000 €). En matière de sport, réfection des courts de tennis de la Corne d’or (110 000 €), la rénovation de l’éclairage du stade Bonifaci (25 000 €). En matière de sécurité, la réfection des sols souples et mise aux normes des jeux dans les jardins d’enfants (60 000 €).