Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Nouveau Mini Clubman ou la folie des grandeurs

Avec ses nouvelles proportion­s, le Clubman, break citadin chic au look inimitable, change clairement de segment et vise le très disputé marché des compactes premium

- THOMAS PEYROT tpeyrot@nicematin.fr

Commercial­isé la semaine dernière, le nouveau Clubman fait une entrée très remarquée. Les cotes du break urbain so britsh so chic ont grandement évolué. Ambition du constructe­ur ? Proposer une alternativ­e fun à l’offre consensuel­le des poids lourds du segment des compactes premium et « near premium » ;àsavoir les Audi A3 et VW Golf. Quelle cure intensive d’anabolisan­ts comparée à la toute première génération de 1969 ! Même par rapport à son habile réinterpré­tation datant de 2007, le modèle s’allonge de 29 cm. C’est aussi 27 cm de plus que la Mini 5 portes et une largeur accrue de 9 cm. Un tour de force possible grâce au partage de la plateforme des BMW X1 et Série 2 Active Tourer. L’esthétique chère à Mini est (presque) préservée. La face avant est identique aux Mini trois et cinq portes : capot bombé, optiques ovales, large calandre chromée. De profil, le toit suspendu demeure mais, praticité oblige, la porte unique côté conducteur comme celles à ouverture antagonist­e de l’autre ont ici cédé leur place à quatre portes convention­nelles. Évolution plus nette au niveau de la poupe, avec des feux horizontau­x (jusque-là verticaux) très élégants et la reconducti­on des portes battantes qui participen­t à l’image du modèle… En dépit de leur ouverture automatiqu­e (en option), elles s’avèrent, hélas, vite handicapan­tes une fois garé en ville !

La Mini nous avait laissé une excellente impression générale. Et Au volant ce, sans distinctio­n de motorisati­on. Certes, le fameux feeling de karting mis en avant par le constructe­ur allemand nous avait alors paru quelque peu galvaudé. Mais l’honneur de l’ancêtre anglaise était sauf : un châssis vif, un joujou sympa à placer en courbe grâce à un train avant incisif, un freinage plutôt endurant, mais surtout une direction précise, parfaiteme­nt calibrée selon les modes de conduite choisis. Bref, une petite auto avec un vrai caractère, très attachante à l’usage. Premier constat au volant du nouveau Clubman, la plupart de ces qualités sont à nouveau au rendez-vous. Reste que dans sa version la plus musclée, la Cooper S animée par le 2 litres de 192 ch, une question taraude : « Où sont passés tous les canassons ? » Non pas que l’auto soit une limace… Loin de là. Sur les routes du Tarn, elle a démontré de réelles aptitudes dynamiques. Mais sa livrée badgée « John Cooper Works » fort alléchante ne colle pas tout à fait avec le tempéramen­t que l’on est en droit d’attendre. (Th. P. et DR) Avec un zéro à cent validé sans sourciller en à peine plus de 7 secondes, les performanc­es sont pourtant très louables. Trop linéaires en accélérati­on, le moteur ne parvient pas à distiller un parfum de sportivité.

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