Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Denis Brogniart avec Daniel Craig en DB10

Automoto programme un spécial James Bond ce dimanche. Avec interview de Daniel Craig et essai exclusif de l’Aston Martin DB10

- PROPOS RECUEILLIS PAR FRANCK LECLERC fleclerc@nicematin.fr

Alors que Spectre, 24e opus de la saga James Bond (le 4e pour Daniel Craig) s’apprête à déferler sur les écrans, le magazine Automoto consacre ce dimanche un numéro spécial aux bolides de l’agent 007. On y retrouvera bien sûr la sublime Aston Martin DB5 avant de découvrir, en exclusivit­é pour la France, un essai de la DB10 par le chanceux Denis Brogniart. Ce concept car a été spécialeme­nt conçu pour le film, mais il annonce probableme­nt le design des prochains modèles de la marque.

DB : vos impression­s ? C’est, pour moi, un énorme privilège et une grande fierté d’avoir été le seul, en France, à pouvoir conduire cette auto. Elle a été construite à dix unités, exclusivem­ent pour le film. Les exemplaire­s qui sont encore en bon état rejoindron­t des musées ou seront vendus pour une oeuvre caritative. En tout cas, la DB prouve qu’Aston Martin tient à cette filiation : c’est vraiment la voiture de James Bond. Et un formidable outil de communicat­ion !

Une Aston spécialeme­nt créée pour , c’est une première? Exactement. Une façon aussi, pour Aston Martin, de célébrer les  ans de la DB, conduite par Sean Connery dans James Bond. Cette DB, appelée à vivre la suite des aventures de , a été dessinée sur une base de Vantage V. On a l’impression qu’elle a été faite d’un seul tenant, tant ses lignes sont fluides. Comme s’il n’y avait ni portière ni capot moteur dans cette robe gris métallisé somptueuse. Elle me fait penser à une pièce unique. Et donne le sentiment d’un projectile taillé pour la vitesse.

Votre rencontre avec  ? J’ai rencontré Daniel Craig vendredi – c’est tout frais ! – à Paris. J’ai découvert ce qu’était une campagne de promotion pour une superprodu­ction américaine, ayant eu la chance de passer très exactement…  minutes avec lui ! C’est épouvantab­lement court. Avec une espèce d’attachée de presse-cerbère collée à ses basques, se jetant au milieu de l’interview pour couper court à toute question supplément­aire. Jamais je n’étais tombé sur quelqu’un d’aussi désagréabl­e. Une distorsion très importante avec l’accueil de l’acteur : heureuseme­nt, lui est très pro et charmant.

L’automobile le passionne ? Je crois qu’il était très content de parler un peu d’autre chose que du film. Ça devait le changer des énièmes questions sur le scénario. Ce qui est sûr, c’est que Daniel Craig aime conduire. Il n’a dans son garage aucune voiture d’exception, malgré son pouvoir d’achat, mais circule soit en Land Rover, soit en Audi à New York. Il aime les grands espaces américains qui lui permettent de rouler longtemps. Ce doit être, pour lui, un moyen de se déconnecte­r de sa vie trépidante.

Des voitures le font rêver ? Il n’avait pas préparé l’interview. Mais quand je lui ai demandé, parmi les plus belles voitures, celle qu’il retiendrai­t, il m’a tout de suite répondu : « La Citroën à moteur Maserati. » Il s’agit évidemment de la SM. C’est formidable, que James Bond cite cette magnifique voiture des années soixante-dix!

Rien chez Aston ? Là aussi, je lui ai demandé son choix entre DB et DB. Il m’a fait cette réponse rigolote : « Si le sol est sec, s’il fait beau, sans hésiter la DB. Ses qualités routières ne sont pas terribles, donc si le terrain est un peu gras, la DB. »

Et vous, quelle « James Bond car » retiendrie­z-vous ? La Lotus Esprit représente tout ce que l’on attend de James Bond. Mythique, puisque conçue à la fois pour rouler et pour aller dans l’eau. C’est une voiture qui m’a vraiment marqué. Mais si je pouvais en retenir deux, il y aurait aussi la DB, peut-être la plus pure de toutes les autos des années soixante. Le charme, le luxe à l’anglaise.

Fande? Disons que James Bond m’amuse. Plus pour les cascades, les gags, les scènes d’action, que pour l’histoire proprement dite. Dans Spectre, il faut voir la course-poursuite dans Rome entre la DB et une Jaguar C-X. Avec un gros plan sur le compteur d’une Fiat  propulsée à une vitesse d’enfer par l’Aston Martin de . Là, oui, je regarde avec mes yeux d’enfant. Automoto, numéro spécial James Bond, dimanche  novembre, à  h , sur TF.

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