Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
« Un malade sur deux porteurs du virus B ou C l’ignore. »
Virus de l’hépatite B (VHB), virus de l’hépatite C (VHC) et VIH. Ce n’est plus un, ni deux, mais bien trois virus qui sont ciblés par la nouvelle campagne contre l’hépatite. « Les premières opérations de sensibilisation ciblaient des populations présentant certains facteurs de risque; aujourd’hui, les recommandations sont d’inciter tout le monde, au moins une fois dans sa vie, à se faire dépister pour les trois virus, en une seule fois », résume le Dr Denis Ouzan, président du Réseau Hépatite C Ville-hôpital Côte d’Azur. Une évolution qui tient compte du fait « qu’un malade sur deux porteurs chroniques du virus B ou C, et un sur cinq dans le cas du VIH, continuent d’ignorer leur statut ». Mais cette évolution des recommandations de dépistage s’appuie surtout sur le fait que des progrès thérapeutiques majeurs ont été réalisés, aussi bien dans le champ des hépatites que du VIH. « Et les traitements sont d’autant plus efficaces, notamment dans le cas du VIH, qu’ils sont donnés précocement ». Autre intérêt, limiter la constitution de réservoirs du virus, et réduire le risque de transmission. ans à une vraie révolution thérapeutique! Les nouveaux antiviraux oraux promettent à 90 à 95 % des patients la guérison définitive », se réjouit l’hépatologue.
« On va certainement ouvrir les indications »
Plus qu’une promesse même, puisque depuis l’an dernier, quelque 30000 patients, parmi les plus graves (seuls ceux présentant une fibrose évoluée peuvent jusqu’à présent bénéficier des nouveaux antiviraux) sont guéris. Reste le problème toujours épineux du prix (45000 euros pour 12 semaines de traitement), principal frein à l’élargissement des indications aux patients à un stade moins évolué de la maladie. « Beaucoup de patients qui ne bénéficient pas de ces nouvelles thérapies sont aujourd’hui mécontents. Mais je suis confiant. Après avoir priorisé, on va descendre d’un cran et certainement ouvrir les indications. » Après des décennies terribles qui ont vu partir des milliers de malades infectés par l’un ou l’autre de ces virus que sont le VHB, le VHC et le VIH, le ciel se dégage enfin. Et la politique de l’autruche qui peut expliquer la non-adhésion au dépistage lorsqu’il n’y a pas de solution thérapeutique au bout, devient un acte quasi suicidaire quand c’est la guérison qui est proposée.
Dr Denis Ouzan Président du réseau Hépatite C
Ville-hôpital Côte d’Azur
Une révolution thérapeutique dans le champ de l’hépatite C
Dans le cas de l’hépatite B, « si on détecte la présence du virus chez une personne, on peut à la fois protéger son entourage, en le vaccinant, et proposer au patient lui-même un traitement qui, aujourd’hui, est capable d’amener à la rémission 95 % des malades ! », précise le Dr Denis Ouzan. Pour l’hépatite C, les résultats sont encore plus spectaculaires. « On assiste depuis deux Poire à la cannelle Prendre une poire (type Louise Bonne), l’éplucher, l’épépiner, la découper en fines lamelles d’environ cm. Les pocher dans une décoction de thym portée à ébullition pendant environ minutes. Laisser refroidir, retirer les fruits et les saupoudrer un peu de cannelle.