Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

« Un malade sur deux porteurs du virus B ou C l’ignore. »

- NANCY CATTAN ncattan@nicematin.fr

Virus de l’hépatite B (VHB), virus de l’hépatite C (VHC) et VIH. Ce n’est plus un, ni deux, mais bien trois virus qui sont ciblés par la nouvelle campagne contre l’hépatite. « Les premières opérations de sensibilis­ation ciblaient des population­s présentant certains facteurs de risque; aujourd’hui, les recommanda­tions sont d’inciter tout le monde, au moins une fois dans sa vie, à se faire dépister pour les trois virus, en une seule fois », résume le Dr Denis Ouzan, président du Réseau Hépatite C Ville-hôpital Côte d’Azur. Une évolution qui tient compte du fait « qu’un malade sur deux porteurs chroniques du virus B ou C, et un sur cinq dans le cas du VIH, continuent d’ignorer leur statut ». Mais cette évolution des recommanda­tions de dépistage s’appuie surtout sur le fait que des progrès thérapeuti­ques majeurs ont été réalisés, aussi bien dans le champ des hépatites que du VIH. « Et les traitement­s sont d’autant plus efficaces, notamment dans le cas du VIH, qu’ils sont donnés précocemen­t ». Autre intérêt, limiter la constituti­on de réservoirs du virus, et réduire le risque de transmissi­on. ans à une vraie révolution thérapeuti­que! Les nouveaux antiviraux oraux promettent à 90 à 95 % des patients la guérison définitive », se réjouit l’hépatologu­e.

« On va certaineme­nt ouvrir les indication­s »

Plus qu’une promesse même, puisque depuis l’an dernier, quelque 30000 patients, parmi les plus graves (seuls ceux présentant une fibrose évoluée peuvent jusqu’à présent bénéficier des nouveaux antiviraux) sont guéris. Reste le problème toujours épineux du prix (45000 euros pour 12 semaines de traitement), principal frein à l’élargissem­ent des indication­s aux patients à un stade moins évolué de la maladie. « Beaucoup de patients qui ne bénéficien­t pas de ces nouvelles thérapies sont aujourd’hui mécontents. Mais je suis confiant. Après avoir priorisé, on va descendre d’un cran et certaineme­nt ouvrir les indication­s. » Après des décennies terribles qui ont vu partir des milliers de malades infectés par l’un ou l’autre de ces virus que sont le VHB, le VHC et le VIH, le ciel se dégage enfin. Et la politique de l’autruche qui peut expliquer la non-adhésion au dépistage lorsqu’il n’y a pas de solution thérapeuti­que au bout, devient un acte quasi suicidaire quand c’est la guérison qui est proposée.

Dr Denis Ouzan Président du réseau Hépatite C

Ville-hôpital Côte d’Azur

Une révolution thérapeuti­que dans le champ de l’hépatite C

Dans le cas de l’hépatite B, « si on détecte la présence du virus chez une personne, on peut à la fois protéger son entourage, en le vaccinant, et proposer au patient lui-même un traitement qui, aujourd’hui, est capable d’amener à la rémission 95 % des malades ! », précise le Dr Denis Ouzan. Pour l’hépatite C, les résultats sont encore plus spectacula­ires. « On assiste depuis deux Poire à la cannelle Prendre une poire (type Louise Bonne), l’éplucher, l’épépiner, la découper en fines lamelles d’environ  cm. Les pocher dans une décoction de thym portée à ébullition pendant environ  minutes. Laisser refroidir, retirer les fruits et les saupoudrer un peu de cannelle.

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