Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Gasquet a tout essayé
Richard Gasquet a tout donné contre Andy Murray, hier à ParisBercy, mais cela n’a pas suffi à lui ouvrir la voie des demifinales du Masters 1000 au bout de 2h 38 min de grand tennis. Battu 7-6 (9/7), 3-6, 63, le Biterrois a fait pratiquement jeu égal avec le Britannique. Dans la troisième manche, c’est lui qui a d’abord réussi le break (2-1), immédiatement effacé. Dans la première aussi, il avait eu sa chance : une balle de set dans le tie-break, sauvée par l’Écossais d’un passing slicé, « un coup incroyable que deux ou trois gars seulement peuvent réussir ».
« Murray ? Il ne faut pas faire une seule faute pour le battre »
Murray était tout simplement trop fort. «Il ne rate rien, il va très vite en fond de court, c’est un combattant hors norme et il a un des meilleurs physiques du circuit, c’est pour ça que c’est Andy Murray. Il ne faut pas faire une seule faute pour le battre », a dit le Français. Les échanges ont été longs et souvent spectaculaires, les deux hommes alternant les accélérations et les montées au filet, trouvant aussi des angles étonnants. Le public, à fond derrière son joueur, n’a pas boudé son plaisir. « J’espère que c’était un peu plus qu’un bon match ! »,
s’est exclamé Gasquet après la rencontre. Dans le deuxième set, alors qu’il était dominé, Murray a commencé à se toucher le dos, en marmonnant beaucoup. Théâtre ou réelle gêne? Lui seul le sait. Gasquet, lui, est persuadé que
le N.3 mondial aurait pu
« jouer encore deux heures ».
En principe, la saison du Languedocien est terminée. Neuvième à la « Race », il ira au Masters à Londres en tant que remplaçant. Un forfait lui permettrait d’entrer en piste, avant le début du tournoi ou même pendant en cas de blessure d’un des « maîtres ». Avec deux titres (Montpellier, Estoril), une demi-finale à Wimbledon et un quart à l’US Open, il peut être satisfait de son année. «Jen’ai
presque jamais perdu contre
des adversaires mal classés. J’ai été régulier. Je suis au niveau que je mérite », a-t-il dit. « Pour progresser, il faudrait que je batte ces gars-là
qui ne lâchent (comme Murray), rien ». Pourra-t-il franchir cette marche en 2016, l’année de ses 30 ans?