Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Marc Lavoine au grand coeur
À la rencontre de la Fondation Lenval de Nice et du Cavigal Basket pour promouvoir « le cartable connecté », c’est le citoyen impliqué et non pas l’artiste qui a occupé hier le devant de la scène
Il a tissé une toile avec des petits bouts de fil. Avec des plus grands, des plus solides. Les rencontres d’une vie… Celles de Marc Lavoine avec Abdel Aissou, ancien sous-préfet des Alpes-Maritimes et ex-directeur de Randstad, et Raymond Domenech sont au coeur de la toile, à l’origine de la création du « Collectif », association qui, depuis 12 ans, tisse des liens pour lutter contre l’exclusion. Toutes formes d’exclusions. Une volonté de ramener l’homme au coeur de la toile, de la vie qui a donné naissance à un nouveau projet: le cartable connecté pour permettre aux enfants hospitalisés de garder le lien avec leur classe, leur enseignant. Parce que « la vie ne doit pas s’arrêter aux marches de l’hôpital » . C’est en ouvrant, il y a plusieurs années, une de ses portes - à l’hôpital Purpan de Toulouse - que Marc Lavoine a imaginé ce cartable « qui ne dénonce aucune des fonctions de ceux qui travaillent déjà auprès des enfants. C’est un outil supplémentaire » . Pour l’enfant et pour mettre en phase des professions qui marchent en parallèle. Professionnels de santé, enseignants, au coeur de la visite d’hier à la Fondation Lenval où Marc Lavoine et Abdel Aissou ont
échangé avec le directeur général, Arnaud Pouillart, rencontré le personnel du service du docteur Blanc, conversé dans la petite école du 4e étage avec M. Leblanc, prof d’anglais. Ils ont partagé des expériences. Ils ont convaincu. Dans l’après-midi, après une visite à Nice-Matin associé à l’opération, ils ont été à la rencontre de l’un des partenaires du projet, le Cavigal basket à la salle Leyrit. Qui, avec beaucoup d’autres, aura la charge de
faire connaître ce cartable connecté qui se divise en deux : une partie pour l’enfant, une autre dans la classe. L’enfant peut zoomer sur le tableau, intervenir. Le cartable peut bouger d’une salle à l’autre, porté par un élève référent. Un cartable dont le 2e prototype est actuellement en développement à l’institut Gustave Roussy de Villejuif. Coût d’un cartable: 2000 euros pour l’instant. « Notre objectif est de l’abaisser à 1000 euros - le prix
d’un Iphone… - pour pouvoir en offrir le plus possible » . Et c’est notamment en en produisant le plus que le coût pourra descendre...