Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Quand les élèves se jettent à l’eau
Il parait que les petits ruisseaux font les grandes rivières. Pour la journée mondiale de l’eau, les élèves du Chalet des Roses, de la Madeleine supérieure et de la Bornala ont été invités à participer à des ateliers scientifiques au collège Rostand. « Pour créer du lien entre le premier et le second cycle », avance la principale, Laurence Grondard. Mais cette journée est surtout celle de ceux qui l’animent : les quatrièmes 5 qui suivent tout au long d l’année une spécialité « environnement ».
Ecospadon
Jihed, Emma et Alexia ont été profondément marqués par une session de récolte de déchets à la plage de Magnan. « Je m’attendais à voir deux mégots. Mais on a trouvé des pneus, des barres de fer, des canettes… Les touristes nous félicitaient ». De cette récolte est né « Ecospadon » , une oeuvre d’art composée de ces matériaux récupérés. Jihed et Emma ont bossé dur avec leurs camarades. « On a fait des heures sup’ tous les mercredis et les midis, on a fini à 19 h... et loupé des cours ! » À l’atelier de chimie, les trois adolescentes se cachent derrière leurs cheveux, mais le prof est là pour les aider à vaincre leur timidité. Les primaires apprennent en quelques tours de mains et d’éprouvettes que s’il est facile d’extraire le pétrole de l’eau, d’autres produits chimiques ne se voient pas à l’oeil nu. On peut, par contre, détecter leur acidité avec… une feuille de chou. Matthéo, lui, « aime bien présenter devant des élèves plus petits » son quiz de maths qui permet d’estimer l’empreinte carbone de chacun. Il faut avouer que certains concepts échappent un peu à des élèves de CM2, bien plus excités à l’idée de se contorsionner sur le twister de la biodiversité ou d’empoigner des crayons de couleur.
Réflexion partagée
Dorian et Hugo l’avouent, ils préfèrent faire gagner leur équipe au tri- vial poursuite des fonds marins. « C’est divertissant, on doit chercher dans notre mémoire », glisse Hugo, avant de hurler une réponse le doigt levé. Cette journée de sensibilisation a surtout été l’occasion de transmettre une réflexion qu’ils ont eue sur le long terme. « Dans ma lettre de motivation pour la spécialité environnement, j’ai clairement dit que je ne faisais rien pour l’environnement, mais que je voulais en savoir plus », explique Alexia. « Aujourd’hui, je fais le tri, quand je vois un papier qui traîne, je le ramasse ». Objectif atteint...