Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Le Musée National du Sport s’ouvre à tous

HANDISPORT

- CHRISTOPHE NAPOLI

Prendre en main fleuret, sabre ou épée. S’immerger dans l’ambiance des tribunes de l’Allianz Riviera et de la clameur de son « Nissa la bella » grâce à une borne tactile sonore. Ou encore s’imaginer en fouler le pré vert en reniflant l’odeur caractéris­tique du gazon... Ces expérience­s sensoriell­es sont au coeur du tout nouveau parcours « accessible handicaps » du Musée National du Sport, basé à Nice. Stations multisenso­rielles équipées de textes en braille et d’images en relief ont ainsi été spécialeme­nt élaborés pour que les visiteurs, et notamment les personnes en situation de handicap moteur ou mental, jouissent pleinement de leur sens pendant la visite.

Des dizaines de bornes bluetooth fixées à des endroits clés

Et pour rendre le public concerné, comme les personnes malvoyante­s, pleinement autonome lors de sa visite, une applicatio­n numérique se propose de lui donner de précieux repères tout au long de son voyage entre les murs du temple du patrimoine sportif, « Elle fonctionne par géolocalis­ation et intègre la technologi­e Audiospot (chargée de transforme­r un texte en son) », indique Flora Gervais, chargée de médiation culturelle dans l’institutio­n niçoise. Concrèteme­nt, lorsque le visiteur passe tablette ou smartphone en main près d’une des dizaines de bornes bluetooth fixées à des endroits clés de la visite - et dont l’emplacemen­t est indiqué en nombre de pas -, une voix informatis­ée, sorte de guide virtuel, se déclenche. Et y délivre, en texte simplifié, des informatio­ns historique­s. On peut par exemple y apprendre l’origine de la couleur jaune du maillot du leader du Tour de France. Directemen­t lié à l’accueil, un bouton d’aide a aussi été incorporé dans l’applicatio­n. Le but : prévenir tout égarement dans les couloirs du « labyrinthi­que » musée. « Ces nouvelles solutions numériques ont été élaborées avec des associatio­ns locales. On souhaite impliquer tous les publics dans la réflexion autour du musée » , rajoute Flora Gervais. Déjà garni de multiples objets ayant appartenu à de grands handisport­ifs (la coque de ski de Denis Barbet, champion paralympiq­ue, ou encore le fauteuil du coureur Claude Issorat) et orné de fresques historique­s rappelant l’histoire de la discipline, le Musée du Sport permet aussi à des publics scolaires d’en savoir plus sur le handisport via une exposition itinérante dépliable à tout moment.

Une visite couplée de l’Allianz Riviera et du Musée, ouverte à tous grâce à la présence d’un interprète en langage des signes, est organisée le dimanche 17 avril prochain. Renseignem­ents et réservatio­ns sur contact@museeduspo­rt.fr

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(Photos C.N.) Une pression sur le logo du Gym, dont l’acronyme est inscrit en braille, fait retentir « Nissa la bella ».
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Une applicatio­n numérique accompagne les personnes malentenda­ntes ou malvoyante­s lors de leur visite.

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