Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Me Hollet : « Il a été agressé et a pris des coups qu’il n’a pas pu rendre... »
Dans l’écume du dossier, il reste des zones d’ombre. Une part de responsabilité de la victime que Me Didier Hollet, le défenseur du prévenu, a mis en exergue lors de sa plaidoirie. « Ce soirlà, M. Refnou prend des coups et il ne peut les rendre. L’autre, face à lui, c’est une armoire à glace ». Il détaille alors le déroulement de ce « clash ». L’arrivée du piéton, sous l’emprise de l’alcool, accompagné de deux molosses non tenus en laisse et non muselés qui agresse le conducteur verbalement. « Il dit que le mis en cause a failli le percuter. À ce moment-là, la seule faute du conducteur est d’avoir roulé sur la… route », ironise l’avocat. Il décrit ensuite les insultes qui s’en sont suivies de la part du passant « qui dit consommer deux bouteilles de rosé par jour ». Puis, les coups partent. Des coups de poing tous portés par l’homme aux chiens. « Insulté, humilié, sous le regard de trois témoins dans l’impossibilité d’intervenir, M. Refnou n’a pas trouvé d’autre solution que de se saisir d’une dague récu- pérée dans le cadre de ses marchés d’antiquité. Mais à cet instant, sait-il ce que le propriétaire des deux dobermans lui réserve encore ? Qui peut l’affirmer ? » Et d’insister sur le coup de sang de son client, autrefois enfant victime d’un père tyrannique. Il a ensuite admis qu’en matière de légitime défense, la proportionnalité de la riposte se posait. Cependant, une chose est incontestable pour la défense : le mis en cause a fait l’objet d’une agression qui justifiait que « l’homme aux chiens » comparaisse devant le tribunal correctionnel pour violences volontaires. « Or, il n’a pas été poursuivi! Nous avons donc déposé plainte le 1er juillet 2015 auprès du procureur de la République pour les faits commis à l’encontre de M. Refnou ».