Le cirque Piedon s’installe au col à partir de demain

Pour la première fois, la célèbre famille et son équipe va investir la commune. Rencontre avec ceux qui font le spectacle sur la piste et qui sont l’âme de ce cirque familial

À partir de demain, le cirque Piedon prend ses quartiers pour la première fois au col d’Èze. Le public pourra découvrir un spectacle tout en poésie et tendresse avec des nouveautés pour cette édition 2016 : la présence du clown Mathieu Dalan, fameux clown du cirque Gruss et Henry Wagneur, dresseur international qui présentera un numéro avec des poneys. Rencontre avec ceux qui font le spectacle sur la piste et qui sont l’âme de ce cirque familial.

❒ William Piedon C’est le directeur du cirque, chanteur et magicien : « J’ai pris la suite de mon père et de mon grandpère. En tant que directeur, je dois notamment gérer les demandes d’autorisation d’installation dans les communes. Malgré notre réputation, il y a des villes qui ne veulent pas de nous. C’est parfois dur à accepter mais c’est la règle du jeu. Nous ne touchons aucune subvention et notre paie, ce sont uniquement les spectateurs. Le gros avantage de ce métier, c’est la liberté. Même quand il y a le stress, il faut tout oublier lorsqu’on entre en piste, on est là pour faire rire les enfants, les petits comme les grands ».

❒ Anthony Piedon

Il gère la communication et, le soir, il enfile ses habits de lumière pour être Monsieur Loyal, acrobate et magicien : « Je suis un enfant de la balle. Pour monter nos numéros, on s’inspire beaucoup du cinéma et du théâtre. Actuel- lement, on prépare un numéro de chat-canon pour parodier la femme-canon qui était un numéro très célèbre au début du siècle dernier. Il y a des numéros phares qu’on peut à peine toucher sous peine de se faire reprendre par nos fidèles. C’est un métier difficile mais passionnant. On donne tout ce qu’on a au public et quand il nous le retourne, on se sent vivant, utile. »

❒ Mathieu Dalan Il a travaillé dans des cirques connus, et est le clown du spectacle : « Depuis tout petit, j’ai toujours voulu être clochard ou clown. Je fais plus un personnage que des numéros. Comme on est très proche du public, je joue aussi beaucoup sur l’improvisation et s’il n’y avait plus cette magie, je changerais tout de suite de métier. Quand le public rit, c’est le meilleur moment, c’est un super cadeau. Le public apporte tellement qu’il nous revigore dès qu’on entre en scène si jamais on était un peu fatigué. J’espère que ça va durer le plus longtemps possible. »

❒ Henri Wagneur C’est le dresseur : « Je présente un numéro avec des poneys. J’ai 71 ans et j’ai eu la chance de travailler dans le monde entier. J’ai dressé des éléphants, des tigres, des rhinocéros, mais mes préférés restent les chevaux car ce sont les plus difficiles. Je ne parle jamais de travail avec les animaux car il ne faut jamais faire faire quelque chose aux animaux pour lesquels ils ne sont pas prédisposés. Ils doivent avant tout s’amuser. Au bout d’un certain temps, on ne fait plus qu’un avec ses animaux, quand ils ne sont pas bien, je ne suis pas bien par exemple… C’est peutêtre ma dernière tournée cette année. »

Anthony Piedon, Monsieur Loyal, acrobate et magicien, en charge aussi de la communication.

(Photos J.-M. P.) William Piedon, directeur, chanteur et magicien.

Le clown Mathieu Dalan.

Henry wagneur, dresseur, et un de ses poneys, .