Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
De nouvelles suppressions de postes chez IBM France
Les syndicats ont appris la nouvelle, mercredi en comité central d’entreprise à Paris. La direction a annoncé 360 postes en moins dans la branche « GTS IS ». Nice pourrait être impacté
Engagé dans une politique de « réduction des coûts et de relocalisation des activités dans les pays à bas coûts », selon les syndicats, IBM, le géant texan de l’informatique, a annoncé mercredi aux partenaires sociaux, un PSE, plan de sauvegarde de l’emploi. Pour l’intersyndicale, c’est un « nouveau dégraissage » qui va toucher IBM France. « 360 postes sont supprimés dans la branche GTS IS », affirment en choeur CGT, CFDT et CGC. Et, le site niçois situé en plein coeur de l’OIN après un déménagement « houleux » de La Gaude, ne serait pas épargné, toujours selon les syndicats. Hier matin, ils ont informé les salariés de la décision de la direction. A l’entrée du bâtiment, tracts en main, ils accueillaient les IBM’ers avec un : « Encore un plan social ». Car pour eux, c’est bien de cela qu’il s’agit. « Il n’y aura pas assez de volontaires, ni de reclassement. Cette fois, il y aura des licenciements secs », explique Frédéric Michelis de la CFDT. Serge Kerloc’h pour la CGT renchérit : « On voit bien où ils veulent en venir. S’il y a une centaine de volontaires, c’est le bout du monde. Il n’y aura pas de reclassement en interne. Donc, il faudra bien qu’il les trouve quelque part les 260 qui reste. Et ce n’est qu’un début. Cela va se poursuivre en 2017 avec 1 200 suppressions de postes ». A la direction, on tient à calmer le jeu, d’autant que « le processus engagé en est à son tout début : il est bien trop tôt pour tirer des conclusions à ce stade et agiter le chiffon rouge. il reste des discussions, des réunions, des négociations. Nous avons toujours eu une longue tradition de dialogue social » . IBM France précise : « Nous sommes dans un secteur hypercompétitif, avec une concurrence agressive et mutliformes ». Et de conclure : « On parle bien de suppression de postes, pas d’emplois. Il y aura les volontaires, les reclassements. Et vraiment au pire du pire, des involontaires ».