Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Loi Travail: des violences lors des manifestations
Une quarantaine d’interpellations, des voitures brûlées, des policiers blessés: violences et incidents ont marqué hier les manifestations contre le projet de loi travail, qui ont rassemblé dans toute la France plusieurs dizaines de milliers de jeunes et salariés. Environ 43 000 personnes ont manifesté, dont 4800 à 5200 à Paris, selon le ministère de l’Intérieur. Les défilés ont dégénéré notamment à Paris, Nantes et Rouen, avec une quarantaine d’interpellations sur tout le territoire. Dans la capitale, deux voitures ont été incendiées en marge de la manifestation dispersée rapidement en raison des violences. Deux policiers ont été blessés. A Nantes, des incidents ont opposé à plusieurs reprises les forces de l’ordre à des manifestants cagoulés dans des face-à-face tendus, lors d’un défilé rassemblant entre 6000 et 8000 personnes. Et à Rouen, des violence ont eu lieu devant une permanence du parti socialiste. Et à Marseille, la préfecture a déploré « des dégradations importantes et des violences » .
Nouvelle mobilisation prévue le mars
Des défilés ont également eu lieu à Lyon, Bordeaux, Toulouse, Grenoble ou encore Besançon, à l’appel de sept syndicats et organisations de jeunes (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL et Fidl). La ministre du Travail, Myriam El Khomri, s’est dite « extrêmement sensible et vigilante à l’expression de la jeunesse ». Mais, a-t-elle ajouté, « je souhaite juste que ça se passe de façon apaisée » . Des grèves et manifestations sont prévues le 31 mars et les sept syndicats promettent une « grosse mobilisation », plus importante que celle du 9 mars, qui avait rassemblé entre 200000 et 450 000 personnes dans l’Hexagone. Le texte sera examiné en commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale à partir du 5 avril, puis dans l’hémicycle fin avrildébut mai.