Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Cette nuit à heures il sera heures
Au lendemain de la diffusion d’images violentes montrant un ado parisien frappé au visage par un policier, des dizaines de jeunes ont assailli les deux bâtiments
Les commissariats du 10e et du 19e arrondissements de Paris ont été vendredi la cible de jets de pierres et de dégradations par des lycéens, qui dénonçaient le traitement subi la veille par un camarade, frappé par un policier. Une personne a été interpellée. Plusieurs dizaines de jeunes ont jeté des pierres contre le commissariat du 19e et tenté de briser ses vitres blindées en utilisant des planches en bois comme un bélier, alors que les policiers étaient retranchés à l’intérieur, a constaté un journaliste de l’Agence France Presse.
« Mort aux flics »
Une trentaine de policiers en tenue anti-émeute ont pris place devant le commissariat, dont plusieurs vitres sont fendillées, et sur la façade duquel a été tagué « Mort aux flics ». Une personne a été interpellée « pour des dégradations sur le commissariat du 19e arrondissement », selon la préfecture de police. « Plusieurs magasins ont fait l’objet de pillages », a-t-elle ajouté. « Ces actes de vandalisme font l’objet d’une enquête de la part des services de police afin d’en identifier les auteurs et de les remettre à la justice », a prévenu la préfecture de police, dénonçant des « comporte-
ments pénalement répréhensibles ». Peu avant l’attaque du commissariat du 19e arrondissement, un groupe de plusieurs dizaines de jeunes s’était rendu devant le commissariat central du 10e, brûlant des fumigènes, renversant des poubelles et des barrières et jetant des
projectiles contre la façade. « Beaucoup des lycéens de Bergson ne cautionnaient pas l’aspect violent, que des gens puissent récupérer leur mouvement, qu’il y ait des gens cagoulés », a dit un représentant de l’organisation lycéenne Fidl. Le ministre de l’Intérieur Bernard
Cazeneuve a condamné ces « violences » de « quelques casseurs opportunistes ». « De la même manière, les forces de l’ordre doivent être, dans un contexte où certains cherchent l’affrontement, absolument implacables et exemplaires », a-t-il souligné.