Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Nice - Anglet : titre en jeu ce soir à Jean-Bouin
HOCKEY SUR GLACE DIVISION 1 (FINALE, MATCH 5) Après avoir mené la série 2-0, les Aigles ont connu deux revers dans le Pays basque cette semaine (2-2). Le titre se joue à 19h15 à Jean-Bouin. Stressant…
Les finales se parent d’or ou de regrets. Après quatre rencontres, le destin n’a pas encore adoubé Nice ou Anglet. Mais ce soir, cette fois, il y a aura bien un vainqueur et un vaincu. A l’issue du match 5 de la série, le couperet va tomber. Pour Stan Sutor, après avoir mené la série 2-0 et s’être vu reprendre dans la dernière ligne droite (2-2), suite à deux revers à Anglet mardi et mercredi, le scénario est parfait. « On peut devenir champion chez nous, au cinquième match. Si on nous avait dit ça avant le début de la finale, on aurait signé de suite. Perdre deux matches là-bas, ce n’est pas une contre-performance. Je ne suis pas dans le regret, je regarde vers l’avant ». L’analyse est salutaire. Elle évite la gamberge à tout un groupe alors qu’Anglet, revenu de nulle part, pourrait avoir repris l’ascendant psychologique. Parce que Nice a peut-être laissé passer sa chance. Notamment au cours du match 3, abandonné assez bêtement par le NHCA, comme l’explique Pascal Margerit, adjoint de Sutor. « Les joueurs ont fait preuve d’excès de confiance. Ils étaient certains de finir sur un 3-0. Et puis Vojsovic, malade, a dû être remplacé par Fleury. Les lignes ont changé. Spelda a aussi eu une montée de fièvre. L’indiscipline a été l’une des nombreuses causes de nos deux défaites. Même si on a été durement sanctionné. On a eu l’impres-
sion que c’était à sens unique. »
Sutor et la provocation
Au total, sur leurs deux déplacements dans les Pyrénées-Atlantiques, les Azuréens ont écopé d’1h07’ de pénalités. Une statistique qu’il convient de nuancer par un arbitrage moins clément que sur les deux premières batailles et la provocation angloyse. Des attaques verbales ou parfois physiques qui n’ont pas du tout fait marrer Stan Sutor. « Anglet n’a pas besoin de ça. Je suis très déçu par cette attitude. Elle ne correspond pas à l’image habituelle de ce club. La quatrième ligne a fait des piquages et des mises en échec après le coup de sifflet d’un arbitre qui a laissé faire. Elle est venue chercher nos cadres. Je pense surtout à un joueur, il se reconnaîtra (Thos, ndlr). C’est fait exprès pour foutre la merde et ça me met hors de moi. Quand je pense qu’on m’a fait la leçon pour le comportement d’un de mes joueurs… (Deruelle qui avait insulté le coach Dimet lors des deux premiers matches, ndlr). Je pense qu’ils joueront encore comme ça demain (lire aujourd’hui). Je suis rassuré quand je vois que Mme Picavet, l’un des meilleurs arbitres du championnat, sera là. Elle fera son job. » Une stratégie qui a du sens pour l’Hormadi. Avec quatre lignes complètes, face à un effectif niçois moins profond, les pénalités risqueraient de coûter cher. « A nous de ne pas tomber dans le piège, prévient Margerit. Ce match va se jouer dans les têtes. Je sens que nos joueurs sont prêts. Même si Anglet va devoir se retaper le déplacement, je pense que la fatigue sera dans les deux camps, parce qu’on a beaucoup patiné. Contre cette équipe, il ne faut pas ouvrir le jeu. Elle patine, a de la vitesse. On ne devra pas leur laisser le jeu. Défensivement, on sait que lorsqu’on est très rigoureux, avec un bon gardien, c’est difficile de nous marquer des buts à la maison. Il sera important de ne pas prendre le premier but. On a vu que ça change la manière de jouer. » Voilà le plan tracé pour ne pas connaître une nouvelle déconvenue à domicile et décrocher un premier titre de champion de D1. Quatre ans après avoir vu Mulhouse soulever la Coupe à Jean-Bouin. Une défaite ce soir serait terrible dans son timing. Après seize succès en dix-sept sorties cette saison, elle ferait plus que mal aux têtes. Du côté d’Anglet, le coach, Olivier Dimet, se refuse à tout pronostic. « On y a toujours cru. Le match 4 a été un vrai match de hockey. Vue la qualité des deux équipes, en être à 2-2 n’a rien d’anormal. Maintenant, je ne sais pas si on a pris l’ascendant. Etre revenu à 2-2 n’est pas une finalité. Il reste une rencontre et le plus dur est à venir. Ce sera une grosse confrontation. »