Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
La recette de l’A.S. Chemin de Fer de Provence
PÉTANQUE 45 licenciés, 14 jeux et une grande table. Tout est dit ou presque
Que celui qui n’a jamais pensé que la pétanque n’était pas un sport, jette la première boule ! Et vienne faire un tour à l’AS Chemin de Fer de Provence, là où les casseroles ont cinq poignées et font 1,30 m de diamètre. Là où on touille la daube, les tripes ou le poulet basquaise avec une pagaie. Là où la tonnelle protège une immense tablée où le président Jean- Marc Truffo, chef cuistot, soigne ses troupes. « Je veux que les gens se sentent chez eux quand ils rentrent. Le clos leur appartient » . Le clos se cache derrière le stade Méarelli depuis cinq ans. Depuis qu’il a pris la tangente de St-Roch à St-Augustin après 20 ans à l’ombre des Joyeux. Un déménagement nécessaire à sa croissance. « Sur la colline, on partageait le clos avec un autre club, un cabanon de 4 m2 et 4 jeux... » L’ouest leur a offert un club flambant neuf, 14 terrains plus trois PMR (pour les personnes à mobilité réduite), un grand préfabriqué dont les « cheminots » ont fait un lieu de vie, de jeux et de nous. Jean-Marc Truffo insiste sur « ce truc qu’il ne faut pas perdre. Ces journées clos pour garder dans le cocon ceux qui ne veulent pas sortir » . Ceux dont la pétanque rime avec 421, fléchettes, cartes et mangiuc. Avec Saint-Valentin aussi. Avec fête des pères et des mères. Des concours à thème, à t’aime... Parce que le coeur d’un clos c’est la famille, avec ou sans les liens du sang. C’est aussi l’histoire de l’AS Chemin de Fer de Provence. La famille du train des pignes qui fait du parvis de la gare du Sud son terrain de pétanque avant d’être convié à s’installer sur la colline. Nous sommes en 1988. 22 ans plus tard, le club élit son 3e président. Ici, les locomotives ne sont pas éphé- mères. Et elles avancent au charbon de bois... A l’ouest, il ne manque d’ailleurs plus que le four à pizza et à socca et un véritable barbecue. Une cuisine d’été déjà pensée bientôt aménagée. Pour faciliter la vie du cuistot, pour relancer les invitations : trois concours corpos, un promotion triplettes qui le 17 juillet prochain saluera le 5e anniversaire. « Et des rencontres amicales... » pour prendre soin des amitiés avec les clubs de Nice ou d’ailleurs. « J’ai la foi, j’ai l’envie. Il faut que ça vive, que ça bouge. J’aime faire plaisir aux sociétaires » poursuit le président qui n’en oublie pas la vocation première. Le cochonnet ne finit pas systématiquement sur le grill... Concours entreprises, championnat FSGT - avec la première rencontre le 8 avril contre les Joyeux Pétanquiers - Coupe de France des Clubs qui démarre le week-end prochain par une confrontation avec l’ESOM (Madeleine), le championnat des clubs avec deux équipes engagées et le rendez-vous du 23 avril au Pontet où Xavier Grandjean, Yves Poudreux et Didier Bensalem tenteront aux Ligues, de se qualifier pour les France. Il y aura encore les concours de tir de l’Europétanque et peut-être s’il reste un peu de temps au président entre les trois huit au boulot, les virées chez Métro et le clos, il y aura peut-être une nouvelle opération avec les écoles. Brevetés initiateur, Jean-Marc Truffo et Romain Mistilopoulos, avec l’aide des bénévoles du club, ont offert l’année dernière, à deux classes des Moulins des après-midi pétanque, deux fois par semaine pendant deux mois. Un cycle qui s’est conclu par un grand concours avec remise de médailles, de coupes et un goûter, forcément. Parce qu’il n’y a jamais de mal à se faire du bien. Parce que la recette a fait ses preuves. Elle s’affiche même à l’entrée du préfabriqué sur une simple feuille de papier avec l’organigramme du club du chef cuistot aux responsables des courses en passant par le rappel de ce qui est important pour un club, sa mémoire. Ida Pellet, la doyenne est donc présidente d’honneur, Jean-Guy De Sas, est lui vice-président,pour rappeler ainsi que c’est son père qui a mis le club sur les rails !