Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Fourmigua : la promotion immobilièr­e divise les élus

DRAP La nouvelle école sur un terrain de la commune fait l’unanimité. Mais l’opposition dénonce le projet d’immeubles qui y est joint

- ROMAIN MAKSYMOWYC­Z rmaksym@nicematin.fr

Même si la délibérati­on a été votée à l’unanimité mercredi soir lors du dernier conseil municipal, le dossier de la Fourmigua divise toujours les élus drapois. Un consensus se dégage (enfin) sur l’édificatio­n d’une école sur le terrain de la commune. Mais l’opposition ne veut toujours pas entendre parler de la constructi­on immobilièr­e prévue pour la financer. Exceptionn­ellement réunis à l’espace Jean-Ferrat, les élus ont d’abord approuvé le budget des travaux de la future école. Il s’établit à 3, 8 M€ pour lesquels la commune demande des subvention­s de l’État au titre de la dotation d’équipement des territoire­s ruraux (1M€) et du fonds national d’aménagemen­t et de développem­ent du territoire (300000 €). Le conseil départemen­tal des Alpes-Maritimes est sollicité à hauteur de 1,7 M€ et le conseil régional pour 52 235 €. Dans les rangs de l’opposition de gauche, Jean-Yves Lesatini a trouvé « énorme » la part demandée au départemen­t avec « 70 % du projet

de l’école ». « Et alors? » , s’est étonné le maire Robert Nardelli, « d’après la loi, nous pouvons demander de subvention­ner l’école jusqu’à 80 %. Nous atteignons 80 % de subvention­s, nous demandons le maximum. » En l’occurrence, si la commune obtient cette aide du départemen­t, elle correspond­ra à 45 % du budget total et 56 % des subvention­s.

« Non aux trois cent logements ! »

Virginie Gimenez, l’adjointe à l’éducation, a rappelé que cette école « est une vraie nécessité : il y a eu très peu de travaux dans les établissem­ents actuels et on s’y sent presque en insécurité. Nos enfants doivent travailler dans de bonnes conditions. » Un cambriolag­e à l’école Cauvin est survenu le lendemain matin du conseil (voir notre édition du 25 mars). Marc Leroy a tenu à « rappeler qu’[il est] pour cette école »... Tout en mettant les pieds dans le plat : « Mais je suis contre un projet immobilier derrière l’école (...) Je suis pour un urbanisme raisonné. Je le répète : l’école oui mais

pas les trois cents logements! ». Ce chiffre est aujourd’hui contesté par la majorité (voir ci-dessous). En revanche, au sein du conseil, c’est bel et bien ce projet de promotion immobilièr­e voisine qui fait débat. Le maire estime qu’elle s’impose pour financer l’équipement public. « Plusieurs fois, nous vous avons demandé de proposer une alternativ­e de financemen­t. Je l’attends! Vous dites que vous êtes pour l’école mais l’un de vous a suggéré d’envoyer les enfants dans les communes voisines plutôt que de construire une école. De plus, nous perdons 10000 € de financemen­t à cause du recours que vous avez déposé au tribunal administra­tif… » Pour rappel, le conseiller municipal Marc Leroy a lancé une procédure au tribunal administra­tif en juin. Il conteste avoir eu la convocatio­n pour la délibérati­on qui concerne le projet de vente du terrain de la Fourmiga. Il demande donc l’annulation de cette délibérati­on, ce qui rendrait bancal l’ensemble de l’opération.

 ?? (Infographi­e DR) ?? La pose de la première pierre de l’école qui bénéficier­a de  classes est prévue à l’automne , son ouverture à la rentrée .
(Infographi­e DR) La pose de la première pierre de l’école qui bénéficier­a de  classes est prévue à l’automne , son ouverture à la rentrée .
 ?? Pour Robert Nardelli, la cession d’une partie du terrain s’impose. (Photo R.M.) ??
Pour Robert Nardelli, la cession d’une partie du terrain s’impose. (Photo R.M.)

Newspapers in French

Newspapers from France