Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Syrie : Daesh perd son n° et fuit Palmyre
Le groupe Etat Islamique (EI) – ou Daesh – a subi, hier, un double revers en Syrie avec la perte de la moitié de la ville de Palmyre et de son aéroport ainsi que la mort d’un de ses plus importants dirigeants. L’organisation djihadiste est également sous pression en Irak, où a été lancée une offensive militaire pour la reprise de la province de Ninive (nord) et sa capitale Mossoul, fief de Daesh. Les forces irakiennes ont ainsi pu sécuriser, hier, quatre villages au sud de Mossoul qu’elles avaient repris la veille aux djihadistes. En Syrie, les forces prorégime ont pris, hier, la moitié de la ville de Palmyre (centre), prise il y a dix mois par Daesh, une organisation qui, selon les EtatsUnis, va être « freinée » par la mort dans une opération américaine d’Abdel Rahmane al-Qadouli, présenté par Washington comme son n° 2. Selon une source militaire, « les forces progouvernementales, qui bénéficient du soutien de l’aviation russe, se sont emparées de la moitié de Palmyre ainsi que de l’aéroport », qui se trouve à l’est de la cité, et ont également coupé la route reliant Palmyre à Deir Ezzor, un fief de Daesh dans l’est syrien. Une autre source militaire, citée par la télévision syrienne, a, par ailleurs, indi- qué que l’armée « en coordination avec les [miliciens] des Forces de défense nationale » avait pris le contrôle de l’ancienne citadelle de Palmyre. Daesh avait chassé l’armée syrienne de Palmyre en mai 2015 et contrôlait depuis cette ville et ses ruines antiques, classées au patrimoine mondial de l’Unesco. Les forces prorégime « se trouvent à 600 mètres [...] du coeur des ruines mais avancent lentement à cause des mines » , a affirmé à l’Agence France Presse le directeur des Musées et Antiquités de Syrie.
Combats de rues
« Palmyre sera bientôt entièrement libérée » , a ajouté Maamoun Abdelkarim, qui a assuré que l’armée avait « libéré le quartier des hôtels et restaurants ainsi que la Vallée des tombeaux », célèbre pour ses tours funéraires, dans le sud-ouest de la ville. Selon une source militaire, des combats de rues ont également lieu dans deux quartiers du nord-ouest de Palmyre. D’après l’Observatoire syrien des droits de l’homme, vingt-quatre djihadistes ont perdu la vie, hier, dans des frappes aériennes et les affrontements alors que dixhuit membres des forces prorégime ont été tués par des mines et dans les combats.