Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
« Johan, Johan, Johan... »
Evénement rare et intense quand Felix Zwayer, l’arbitre allemand de la rencontre, a arrêté le match à la minute de jeu. , comme le
e numéro mythique de Johan Cruyff, décédé jeudi. Un numéro qui fleurissait partout autour de l’enceinte amstellodamoise. Sur l’esplanade bordant l’immense Amsterdam ArenA, certains Bataves avaient même les larmes aux yeux à l’idée d’évoquer le « Hollandais volant ». La boutique officielle de l’Ajax, au pied du stade, avait même ressorti le maillot de son ancien joueur pour le coup. Une vitrine qui a fait office, du coup, de mausolée improvisé. Il faut dire que c’est tout un pan du pays qui s’est envolé avec les derniers souffles de Cruyff. En plein match, le monde s’est donc arrêté. Les âmes de l’Amsterdam ArenA et les joueurs se sont recueillis et ont applaudi le maître à l’unisson. Du bruit pour
dire au revoir à Johan, le roi de l’Ajax et du peuple Oranje. A joueur à part, hommage à part. Forcément. Il n’y avait rien de rationnel dans la manière dont les Pays-Bas ont accompagné une
dernière fois leur ancien capitaine. Déjà menée à et complètement perdue sur la pelouse, l’équipe nationale n’intéressait plus personne. Seul Cruyff était dans l’esprit des gens. Avant la rencon- tre, le président de la fédération batave de football, Michel van Praag s’est joint à la fanfare pour jouer les hymnes. Son père, Jaap, a longtemps été président de l’Ajax (-), et notamment du temps de Cruyff. Tout est une histoire de famille. Pour appuyer le sentiment d’appartenance, des « Johan, Johan, Johan... » n’ont pas cessé de descendre des tribunes. Le match était secondaire. Pas de sifflets. Rien. Que de l’amour et des larmes.