Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Dispersion
Votre enfant est scolarisé en primaire dans le public ? En ce cas, sans doute vous a-t- on proposé de lui faire suivre des cours d’arabe. Les familles d’origine maghrébine sont bien sûr les principales visées par ce dispositif, en vigueur depuis bientôt quarante ans. Rien de scandaleux dans cette opportunité offerte de perpétuer un lien avec une langue et des racines. Elle existe aussi pour le turc, le serbe, l’italien, le croate... Sauf que ces cours, prévus hors temps scolaire, sont parfois venus le grignoter. Ils sont en outre dispensés par des profs extérieurs à l’Education nationale. Au point que certains y déplorent une porte bien trop largement ouverte sur le communautarisme. A l’heure où le niveau est déjà si accablant, à l’heure où nous avons tant besoin d’installer un vécu commun, cela ne concourt a priori pas à renforcer la cohésion. Najat Vallaud-Belkacem elle-même, regrettant un enfermement dans « une logique d’entre-soi » , a décidé de réformer cet apprentissage. Elle entend le rendre plus accessible à tous et l’insérer dans des filières d’excellence. Noble dessein… Restera à ne pas oublier en chemin la finalité de toujours de l’école de la République : rassembler, cimenter des valeurs partagées. Osons le gros mot, assimiler. En somme, faire prévaloir l’essentiel sur le superflu. Une nécessité plus criante aujourd’hui que jamais, au regard des lacunes en français de nos chères têtes brunes ou blondes.