Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Devant, ça promet !

FOOTBALL EQUIPE DE FRANCE Vainqueurs des Pays-Bas, les Bleus de Didier Deschamps ont rendez-vous avec la Russie, mardi soir au Stade de France. Si l’attaque a marqué des buts et des points, la défense inquiète...

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L’efficacité de l’attaque, même privée de Karim Benzema, et le beau retour de Dimitri Payet ont permis à l’équipe de France de maintenir aux Pays-Bas (3-2) sa belle dynamique en vue de l’Euro-2016 (10 juin-10 juillet), mais les errements de la défense interpelle­nt. Il reste encore un rendezvous aux Bleus, mardi face à la Russie au Stade de France, pour confirmer leur allant offensif et gommer leurs imperfecti­ons, avant la divulgatio­n de la liste des 23, le 12 mai.

Sans Benzema, ça va

Depuis la mise à l’écart de Karim Benzema en raison de son implicatio­n présumée dans l’affaire de la sextape, Didier Deschamps cherche des solutions alternativ­es en attaque. Et pour l’heure, à l’évidence, l’absence du Madrilène ne nuit pas au rendement du secteur offensif. Sans son grand rival, Olivier Giroud semble épanoui en pointe et vient ainsi d’enchaîner son 4e but en 4 rencontres. « Même s’il est dans une position délicate en club, il est dans la continuité de ce qu’il fait avec nous, il a été intéressan­t dans son jeu d’appui, avec beaucoup d’affinités avec les joueurs du milieu et les joueurs offensifs » ,a commenté le sélectionn­eur. Giroud profite à plein de la montée en puissance sur le plan internatio­nal d’Antoine Griezmann, auteur de l’ouverture du score sur un magnifique coup franc. Le leader d’attaque de l’Atletico Madrid était déjà devenu l’une des stars de la Liga, juste derrière le trio MSN du FC Barcelone (Messi-Suarez-Neymar) et Cristiano Ronaldo. Mais il lui fallait passer un cap en bleu et s’affirmer comme un patron dans la perspectiv­e de l’Euro. La mue est en train d’opérer. Qu’il soit associé à Anthony Martial (Danemark, Allemagne) ou à Dimitri Payet comme aux PaysBas, le duo Griezmann-Giroud fonctionne aussi bien et l’entente entre les deux joueurs, déjà perceptibl­e au Danemark (2-1, le 11 octobre) et surtout contre les champions du monde allemands (2-0, le 13 novembre), est source de promesses pour l’Euro. De quoi compliquer la tâche de Deschamps dans ses choix, alors que Benzema a de fortes chances de redevenir sélectionn­able à partir du 15 avril.

Payet a réussi son retour

Dimitri Payet n’était plus réapparu en équipe de France depuis le 13 juin et un revers piteux en Albanie (1-0). Mais Deschamps, qui n’avait pas du tout apprécié les dernières prestation­s du Réunionnai­s en sélection, ni son comporteme­nt au sein du groupe, ne pouvait pas rester insensible devant sa saison épatante à West Ham et lui a offert une session de rattrapage. Payet n’a pas laissé passer l’offrande aux Pays-Bas et se positionne clairement comme un candidat en puissance pour l’Euro. Sans être aussi influent qu’en Premier League, il a aimanté les ballons et a fait apprécier sa qualité de frappe, l’une ayant heurté le poteau en seconde période. « Il a été très bon, a jugé Deschamps. Payet confirme ce qu’il fait avec son club et ce qu’il a montré dans sa semaine d’entraîneme­nt. Il est en pleine forme.» Dans une attaque qui recèle encore de nombreuses inconnues (Benzema? Valbuena? Fekir? Ben Arfa? Dembele?), l’ancien Marseillai­s peut recommence­r à y croire sérieuseme­nt.

Une défense sans assurance

Si l’attaque est compétitiv­e et si Deschamps peut compter sur un redoutable trio au milieu (PogbaDiarr­a-Matuidi), la défense reste la principale préoccupat­ion. Le casting est pourtant quasiment en place pour l’Euro. Les huit arrières présents à ce stage (Varane, Koscielny, Sakho, Mathieu, Sagna, Jallet, Evra, Digne) sont bien partis pour être du rendez-vous en juin, à moins que le sélectionn­eur ne se serve de la polyvalenc­e de Jérémy Mathieu (axe et côté gauche) pour éjecter Lucas Digne et ajouter un élément supplément­aire en attaque. Mais l’arrière-garde paraît fébrile et les deux buts encaissés sur coups de pied arrêtés, même le premier entaché par une grossière faute de main, font désordre avant de plonger dans le grand bain de l’Euro. «On doit rester plus appliqué, a rappelé le sélectionn­eur. Le haut niveau, ce sont des détails. On fait de très, très bonnes choses, c’est rageant de devoir s’incliner sur des situations, non pas dues au mérite de l’adversaire mais à des fautes d’inattentio­n de notre part.»

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(Photo AFP) Payet a prouvé que les Bleus pouvaient compter sur lui.

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