Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Manifestation « anticaptivité »
A l’initiative du collectif azuréen, plus de 300 manifestants ont défilé hier après-midi devant le parc animalier. Pour dénoncer les conditions de captivité et réclamer la libération des animaux
Déguisés en orques. En dauphins. En pingouins. En clowns aussi. Ils ont fait entendre leurs voix. À grands coups de tambours, de sifflets, de cornes de brune. De banderoles et de klaxons. La plainte pour maltraitance animale, déposée par Sea Shepherd et son fondateur Paul Watson, avait ouvert les hostilités dans la matinée ( lire par ailleurs). En début d’après-midi, les militants anti-parc marins sont venus enfoncer le clou sur le terrain. À l’appel du Collectif sans voix Paca, appuyé par plusieurs associations de défense des animaux, ils ont exprimé leur colère devant Marineland. Pour dénoncer les conditions de vie en captivité, réclamer l’arrêt des naissances dans le parc. Et la libération immédiate des cétacés.
« Nous allons libérer les cétacés »
A 14 heures, sur le rond-point des Groules, ils sont déjà une centaine. Au plus fort de la manifestation, ils seront plus de trois cents – 250 selon la police, 470 selon les organisateurs. Sur le terre-plein central, un mémorial est dressé. Hommage aux « animaux morts en captivité ». Il y a, aussi, ces dizaines de panneaux aux slogans sans équivoques : « De la joie dans l’air, de la détresse dans l’eau » , « Un animal sauvage n’est pas une bête de foire. » Ou encore « Passez au 3D pédagogique = fin de la captivité. » Au micro, Emmanuelle Sultani, porte-parole du Collectif, harangue la foule. Fondateur d’Orques sans frontières, Pierre Robert de Latour intervient : « J’ai entendu dire que les quatre spécimens du parc sont les ambassadeurs des orques libres. Je n’en vois aucun dans ses bassins. Je vois des otages, des prisonniers. » Il fait une promesse : « Nous allons libérer les cétacés. » Un cri de ralliement, entonné à tue-tête par l’assemblée. A 15 heures, le cortège se met en mouvement. Il descend la route de Biot, encadré par les policiers, jusqu’à l’entrée du parc marin. Les chants, en français ou en anglais, repartent de plus belle.
Un millier en juillet
Les militants réclament Arnaud Palu, directeur général de Marineland. En vain. Dans la matinée, la direction du parc s’était fendu d’un communiqué exprimant sa volonté de s’ouvrir aux représentants anti-captivité « afin d’échanger des idées et expliquer comment les animaux sont une priorité pour toutes les équipes. Cette communication doit se faire dans un contexte convenu et reposer sur une volonté mutuelle d’écoute, de respect et de partage » . Ce texte répond aux accusations de maltraitance, assurant que « les conditions de bien-être des mammifères marins sont soigneusement et strictement contrôlés par plusieurs organisations et réglementations européennes et internationales. » A 17 heures, les manifestants refluent vers le rond-point. Ils se recueillent en mémoire des orques Freya et Valentin, disparus l’an passé, puis se dispersent. Sur une ultime promesse. Celle de revenir le 10 juillet. Avec un objectif : atteindre le millier de participants.