Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Les Tancray, rois du ring

Le “dinosaure” Johny Tancray a raflé samedi, une énième ceinture européenne en muay-thaï. Son fils a, lui, triomphé en K1, pour la première fois à l’affiche le même soir que son père

- C.N.

Père et premier supporter. Alors qu’il pénètre dans la salle Leyrit chauffée à blanc, pour y disputer le match d’ouverture de la Ve édition du gala Nice Fight Night, John Tancray perçoit une voix qui descend des travées. Le timbre est familier. Son père, Johny, tête d’affiche du gala, hausse le ton. « Amène-le dans les coins ! Ne lâche rien ! » Ces conseils, couplés à la hargne et l’entrain du licencié du Nice kick-boxing, donnent au fiston la force nécessaire pour prendre le meilleur sur son valeureux adversaire, en trois reprises. L’histoire ne s’arrête pas là. Poings liés par la passion des sports de combat, les Tancray avaient décidé, samedi soir, d’éblouir le ring. Après le fils qui a ouvert le show, c’est le père, l’inusable Johny Tancray alias « le dinosaure » (il n’a plus perdu un match depuis 2001 et affiche un incroyable bilan de 76 victoires dont 51 Ko), qui a été choisi pour le clôturer. Face à lui un rugueux adversaire italien (Amed « West » Rajifi) et la possibilit­é de marquer le gala de l’empreinte familiale.

Le dinosaure toujours invincible

Et c’est peu dire que l’assistance (qui s’est pourtant délectée de combats de grande qualité, voir ci-contre), a été quelque peu déçue du fin mot de l’histoire. Le licencié du Kimé Dojo club, organisate­ur de l’événement, n’aura en effet mis que... 45 secondes pour

asseoir sa domination. Quasiment autant de temps que l’avant match de ce combat de muay-thaï, empreint de la pure tradition thaïlandai­se (les deux combattant­s ont effectué un ram-muay avant le gong et étaient habillés d’un mongkon). « J’ai senti quelque chose quand j’ai placé mon coup de coude » ,

notait après le combat le Niçois. Ce quelque chose, c’est l’impression­nante ouverture qu’il venait de causer sur le front de son homologue transalpin. Les juges sont unanimes, il faut suturer le malheureux West, qui n’oubliera pas le voyage en Baie des Anges. Fini, son espoir de mettre

fin à l’invincibil­ité du dinosaure azuréen. La photo de famille des Tancray aura, elle, pris son temps. Longtemps, John et Johny, unis par le sang, auront pris la pose. En espérant faire encore longtemps couler dans leurs veines la fibre de la boxe.

 ?? (Photos C. N.) ?? À presque  ans, Tancray a raflé samedi soir le titre européen WPMF de muaythaï. Une soirée qui aura aussi vu son fils triompher en K junior.
(Photos C. N.) À presque  ans, Tancray a raflé samedi soir le titre européen WPMF de muaythaï. Une soirée qui aura aussi vu son fils triompher en K junior.
 ??  ?? John et Johny.
John et Johny.
 ??  ?? Amateur de boxe, Vincent Lagaff était le parrain de la soirée.
Amateur de boxe, Vincent Lagaff était le parrain de la soirée.

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