Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Recherche aides- soignants…

Dans notre région, il est le métier le plus demandé dans le secteur paramédica­l. Avec un diplôme d’État à la clé, la formation permet une employabil­ité presque sans faille

- CLAUDINE FRANCINI / SOPRESS

En 2016, la filière médicale et paramédica­le recrute. Appel Médical, la branche spécialisé­e dans les métiers de la santé du g ro u p e R a n d s t a d , p r é v o i t l’embauche de 20 000 profession­nels en France. Ces postes sont majoritair­ement proposés en intérim et recouvrent les fonctions de médecin, d’infirmier en bloc opératoire, de masseur- kinésithér­apeute, de préparateu­r en pharmacie et d’aide-soignant.

Une formation financée

Ce dernier métier est de loin le plus recherché. Sur plus de 2 000 postes repérés par l’agence d’intérim en région PACA, les demandes en aide-soignant regroupent quasiment la moitié des missions (191 dans les Alpes-Maritimes et 155 dans le Var). « PACA est une zone géographiq­ue attractive pour les personnes du troisième âge. Les EHPAD, les dispositif­s de soins ou d’hospitalis­ation à domicile s’y sont fortement développés » , explique Laurent Van Acker, responsabl­e PACA chez Appel Médical. « Les obstacles liés au logement dans nos départemen­ts, couplés aux contrainte­s du travail de nuit ou les jours fériés, expliquent les difficulté­s que les employeurs éprouvent à recruter, d’autant que les besoins vont au- delà du nombre de sorties d’école. » À l’Institut régional de formation sanitaire et sociale (IRFSS) de la Croix-Rouge à Nice, Isabelle Dot, responsabl­e de la LLaa ffoorrmmaa­ttiioonn eenn aapppprree­nnttiissss­aaggee,, lliisssséé­ee ssuurr  mmooiiss,, eesstt uunnee ppoorrttee dd’’eennttrréé­ee vveerrss llee mmééttiiee­rr dd’’aaiiddee--ssooiiggnn­aanntt,, uunnee pprrooffee­ssssiioonn qquuii nnéécceess­ssiittee ddee bboonnnnee­ss aappttiitt­uuddeess rreellaatt­iioonnnnee­lllleess..

formation des aides-soignants, confirme : « 100 % de nos étudiants ont un emploi dans les trois mois qui suivent la fin des études. Avec leur diplôme d’État en poche, les portes des hôpitaux, des cliniques, ou des services médico-psychologi­ques leur sont ouvertes… À ce jour, 100 % des formations sont financées soit par un OPCA, le conseil régional, Pôle- Emploi, voire par les employeurs euxmêmes. »

Un salaire au Smic

Travaillan­t en collaborat­ion avec l’infirmier et se plaçant sous sa responsabi­lité, l’aide-soignant touche un salaire à peine supérieur au Smic qu’il peut améliorer avec des gardes

pendant le week-end ou la nuit. Il a la possibilit­é au bout de trois ans d’expérience de présenter un concours spécifique permettant d’intégrer la formation d’infirmier, même sans être titulaire du bac, ou bien de se spécialise­r en gérontolog­ie. « Pour suivre la formation classique sur dix mois, la personne âgée au minimum de 17 ans doit d’abord passer un concours écrit, à l’issue duquel elle est admissible à un oral. Les bacheliers, eux, ne passent que l’épreuve orale. » La formation alterne stages et enseigneme­nt, elle vise l’acquisitio­n de huit compétence­s organisées en modules. « Les étudiants font des allers-retours permanents entre la pratique et la théorie ce qui leur permet d’être bien en

phase avec la demande des employeurs. Ils travaillen­t aussi avec les élèves infirmiers et cadres de santé sur la base de situations de soin que nous leur soumettons. »

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