Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Les Aigles à la fête
HOCKEY SUR GLACE DIVISION 1 Champions de France depuis samedi soir, les Azuréens ont savouré leur succès, avant d’affronter Morzine pour accéder à la Magnus, au meilleur des trois manches
Les Mandolociens ont remis les pendules à l’heure et ont soigné la différence de buts, hier face à l’avant-dernier. De quoi retrouver la troisième place. Le compteur azuréen s’ouvre après une faute de Saidi sur Boutel dans la surface. Sur le penalty, Westerkamp prend Lo Tutala à contre-pied (1-0). Le jeu de l’USMN est plus fluide en seconde période. Sur un long centre de Borges Gomes, Westerkamp double la mise d’une jolie tête lobée (2-0). Le buteur maison manque le coup du chapeau d’une frappe trop croisée (52’). Après une mésentente défensive et une légère frayeur, Boutel corse l’addition d’un joli lob (3-0). Le 4-0 n’est pas loin, mais Ouedraogo frappe la transversale (75’). La Garde revient à la marque grâce à Khadiri (3-1), avant que Nicosia ne transforme un nouveau penalty concédé par le gardien gardannais sur Ouedrogo (4-1).
Dans son management, Stan Sutor fait du Guy Roux. L’ex-entraîneur emblématique de l’AJ Auxerre demeurait intransigeant au sujet de la récupération de ses troupes. Sutor s’inscrit dans cette lignée. Sauf dans la nuit de samedi à dimanche, où il n’a pu empêcher ses garçons de fêter le premier titre de D1 de l’histoire du NHCA, malgré un barrage d’accession à la Magnus qui débute demain. « Je ne me suis pas opposé à la fête. Il fallait savourer. C’est quand même historique », exposait hier un entraîneur qui a préféré prendre du recul et laisser ses hommes communier ensemble.
Martin Slovak : « On est une famille »
Les Français ont donc chanté dans un pub près du palais de justice, après leur triomphe en match d’appui contre Anglet à Jean-Bouin (4-1). Les Slovaques et les Tchèques, eux, ont préféré manger dans un autre établissement du Vieux-Nice, avant d’être rejoints par les Français. Le symbole de l’ambiance qui règne dans ce groupe. Le NHCA a su trouver l’alchimie entre des locaux jeunes et foufous, et des étrangers, pères pour certains, plus matures et posés. « On est une fa- mille. Les années passées, il y avait plus d’individualités », souligne Martin Slovak. Cette solidarité est l’une des bases de l’exploit signé par le Nice Hockey. Alors qu’Anglet tourne à 800000 euros de budget, les Aigles, eux, s’appuient sur 390 000 euros. L’histoire s’est écrite, aussi, parce que les dirigeants azu- réens ont tiré les enseignements de leur finale perdue en 2012. Une saison où personne n’attendait Nice. Cette fois, avec des joueurs d’expérience (Hamrak, Hampl, Varga, Slovak, Aubert) et des guerriers (Brejka, Lacheny, Macon), Nice a fait pencher la balance de son côté. « On se professionnalise. On s’est déplacé en avion et non en bus. On a fait attention à la nutrition des joueurs et on a fait en sorte de plier notre quart et notre demie en deux manches, confie Sutor. Je me suis servi du match d’appui concédé contre Tours l’an dernier en quart. Après notre victoire à Nantes cette année, en quart aller, j’ai dit toute la se- maine aux joueurs qu’il fallait gagner en deux manches pour arriver en bon état ensuite. » Il convient également de souligner les prouesses de Sedlacek. Le portier tchèque a été éblouissant toute la saison et a encore élevé son niveau d’un cran dans le moneytime. Avant le match 1 du barrage d’accession contre Morzine, il encaisse 2,3 buts de moyenne par matches (81 en 35 sorties). Le meilleur gardien de D1 est, assurément, sur la Côte d’Azur. Son niveau sera déterminant dans une éventuelle montée des siens. « On verra comment on aura récupéré, achève Sutor. La fatigue sera dans les deux camps puisque Morzine a joué également samedi. On veut gagner et on va préparer ce match à fond. »