Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

À Nice, ce n’est pas la ruée

Comme chaque année qui précède une élection présidenti­elle, le nombre d’inscriptio­ns augmente en décembre. Mais par rapport à 2011, cette année serait un mauvais cru…

- LUDOVIC MERCIER lmercier@nicematin.fr

Un nouveau président de la République, un nouveau député: si vous voulez avoir votre mot à dire en 2017, vous avez jusqu’à demain soir. Après, il sera trop tard. Impossible de voter aux prochaines élections. Chaque année, les citoyens en âge de voter ont jusqu’au 31 décembre pour déposer un dossier d’inscriptio­n sur les listes électorale­s. L’indispensa­ble sésame pour faire entendre sa voix. Et pour exercer son choix politique. Or, si bon nombre de mairies enregistre­nt une hausse significat­ive du nombre d’inscriptio­ns, à Nice ce n’est pas la même tapenade : « Nous sommes aujourd’hui à 6800 dépôts de dossier pour décembre, alors qu’en 2011 on a enregistré 14000 dépôts sur le même mois», constate Laurent Canillac, responsabl­e du service Élections en mairie de Nice. Il complète: « Ça bouge quand même: lundi et mardi on était à 500 dossiers par jour et depuis hier on est à environ 800.» Mais, sauf afflux massif et soudain, il est assez improbable d’atteindre le chiffre de 2011.

Peu d’effet Trump

Au service des élections, rue Ribotti, les Niçois ne se bousculent pas. En revanche, ça bourdonne. De nombreux employés sont pendus au téléphone avec les futurs électeurs, essentiell­ement pour les informer. Attendant patiemment son tour, Alexandre, la cinquantai­ne dynamique, vient s’inscrire pour la première fois: « Je travaille à Monaco, et j’y passe le plus clair de mon temps, même si je vis à Nice. Alors je me sentais assez peu concerné par la politique. Mais mes filles me poussaient depuis un moment à m’inscrire. Le déclic, ça a été l’élection de Trump. Je me suis rendu compte que ce genre de catastroph­e est possible. Et moi, je ne veux pas de ça en France. Le seul moyen de l’éviter, c’est de voter. » Un effet constaté à Paris par exemple, mais que l’on retrouve peu à Nice. Pour Jérôme, 41 ans, c’est un peu différent: « Je suis venu m’inscrire car j’ai déménagé et j’ai changé de quartier.» En effet, les bureaux de vote sont définis en fonction du lieu d’habitation. L’an prochain, les plus de 210 000 Niçois inscrits sur les listes seront répartis sur 252 bureaux. Et comme en changeant de quartier, on change de bureau, il faut donc se signaler pour mettre le fichier à jour, avant le 31 décembre. Une seule exception : les déménageme­nts pour raisons profession­nelles autorisent une inscriptio­n sur les listes jusqu’à dix jours avant la date du scrutin. Du côté des jeunes, pas d’inquiétude. Depuis novembre 1997, le dix-huitième anniversai­re entraîne l’inscriptio­n d’office sur les listes électorale­s. Les jeunes qui atteindron­t la majorité entre le 1er janvier et la date des élections seront inscrits automatiqu­ement.

Jusqu’à la dernière seconde

Enfin, depuis plusieurs années, il est possible de s’inscrire sur internet en créant un compte sur Service-public.fr. Les mêmes pièces justificat­ives seront demandées (voir ci-contre). Le 31 décembre 2011, le site avait planté dès midi, « Cette année, des simulation­s ont été faites en amont, et les mesures nécessaire­s ont été prises pour que ça ne se reproduise pas », espère Laurent Canillac. Ultime avantage du web : l’inscriptio­n est possible tant que dure 2016, soit jusqu’à 23h 59mn 59s.

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(Photo Sébastien Botella) La loi du er août  qui simplifier­a les inscriptio­ns n’entrera en vigueur qu’en 

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