Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Une Antiboise mordue de « cake design»
Si pour le moment ses créations sont réservées à son cercle proche, Nathalie Lemmens compte bien aller plus loin. Elle révise les classiques pour préparer son CAP patisserie en candidate libre
Faire briller les yeux de son petit. La meilleure des raisons pour se mettre au four et au moulin. Si aujourd’hui Nathalie Lemmens maîtrise la cuisson du sponge cake – gâteau très aéré – et s’amuse à le saupoudrer de sa créativité, c’est d’abord pour le plaisir de son fils. « J’ai commencé il y a quatre ans. Je voulais lui réaliser un joli gâteau d’anniversaire », sourit l’Antiboise qui continue de pâtisser avec son minot, âgé de 8 ans. Une passion qu’elle lui transmet après s’être piquée d’amour pour les joies de la pâte à sucre : «Ilyaeu un déclic. Je m’étais inscrite à un cours de cake design en Belgique. Il devait durer quatre heures. Au final, le courant est tellement bien passé qu’il a duré la journée entière ! C’est là que j’ai pu apprendre toutes les bases de la discipline. »
Un challenge de plus
Un art culinaire qui se veut avant tout esthétique et ludique. « Ce n’est pas comparable au savoirfaire du pâtissier. On est dans le plaisir du goût certes, mais avant tout dans la recherche décorative, dans le plaisir des yeux. Mais jamais un gâteau de ce genre n’égalera un grand classique de la pâtisserie française », précise celle qui se plonge justement dans son CAP pâtisserie. En candidate libre. Une nouvelle aventure pour cette fée du tamis qui compte bien faire vrombir son batteur : « Cela me permet de découvrir les techniques. Je me donne deux ans pour l’obtenir. » Un challenge de plus pour cette mordue qui, pour l’instant, réserve ses créations à ses proches. « Comme ce n’est pas mon métier, j’alimente ma famille et mes amis, s’amuse-t-elle, humble devant ses réalisations. Pour l’instant, faire ça chez moi, en amateur, c’est très bien ! On verra plus tard quand j’aurai encore plus d’expérience ! »
Coeur à l’ouvrage
Alliant rigueur et précision, le modelage à savourer s’avère bien plus complexe qu’un exercice de style. Parce que derrière les fabuleux dragons, les étonnants aventuriers et les délicieuses trouvailles fleuries, se cache un procédé auquel elle ne peut déroger. « On ne peut pas être dans l’à peu près. Si on ne respecte pas les dosages, les temps de prises, ça se voit tout de suite. Et pas question non plus de passer outre les règles d’hygiène !, note-t-elle en soulignant les contraintes liées à ce genre de gâteau qui ne se met pas au frigo. » Du coup : pas de fruits frais. Pour toute poire ou pêche qui souhaite ramener sa pomme, il faut passer par la case « pochage ». Un point c’est tout. Et question ingrédients magiques, mieux vaut lui faire confiance, Nathalie Lemmens s’y connaît. Et suit à la lettre ses principes : une pincée de patience, trois cuillerées d’application, un bon paquet d’imagination, des litres d’huile de coude et surtout des kilogrammes d’amour. Du coeur à l’ouvrage. Pour déguster avec les yeux ses créations, rendezvous sur sa page Facebook : Nath’s cake.