Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Quel cirque !
Condamné à partir sous quarante-huit heures, le chapiteau Muller pourra donner sa représentation cet après-midi, mais devra remballer au plus vite
Le cirque installé sur le parking de la gare de Drap-Cantaron était assigné lundi au tribunal par la communauté de communes et la SNCF. Le juge des référés l’a finalement condamné hier à évacuer sous quarante-huit heures. Délai qui permettra aux spectateurs de profiter des acrobates, des tigres et de Jumbo, l’hippopotame de trois tonnes. Au tribunal, lundi, Franck Muller, patron du Magic circus Muller, s’était engagé à quitter l’esplanade de la gare demain, «à 22 heures au plus tard.» Un engagement formalisé par le jugement tombé hier matin : le cirque est condamné à partir sous quarante-huit heures. Passé ce délai, tout ce petit monde sera expulsé avec le concours de la force publique.
Tous gagnants
Une nouvelle qui satisfait Edmond Mari, président de la Communauté de communes des Pays des Paillon : « Nous allons pouvoir récupérer le parking de notre pôle multimodal. S’ils partent avant (demain), 22 heures, cela nous convient. Nous leur demandons de commencer à remballer dès la fin de la représentation (cet) aprèsmidi. Nous espérons que cela se déroulera en douceur, sans que nous ayons besoin de recourir à la force publique. » De son côté, Franck Muller est lui aussi satisfait : « Nous sommes bien contents de pouvoir faire notre spectacle. Le début est à 15 heures, nous commencerons à plier
à 17 heures. Nous partirons (demain) dans la journée. Le soir, il n’y aura plus rien. »
Comme il s’y était engagé, le Magic circus devra donc remballer structure, bâche, zébu, zèbre, tigres et hippo, dans ses gros camions. Viendra ensuite la remise en état du terrain. Devant le tribunal, Franck Muller affirmait qu’il rendrait le lieu dans l’état où il l’avait trouvé. C’est la troisième mésaventure maralpine de cette troupe en 2017. En janvier, installée sur l’Ecoparc de Mougins, elle avait éveillé la fureur des associations de défense des animaux. À Grasse, le supermarché, qui s’était engagé à l’accueillir, avait renoncé, incertain des conditions de sécurité. Et la commune avait refusé son installation pour cause de dossier hors délais et incomplet. Les Muller avaient alors fait étape entre Cannes et Pégomas, puis avaient finalement plié bagages.