Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Drone de tournage pour un déjeuner sur l’herbe

Hier, un spot publicitai­re a été tourné à la colline du Château pour vanter la livraison d’hamburgers par engin volant. Un panier-repas qui tombe du ciel : le défi de demain ? La promenade du Paillon privatisée pour des bébés niçois

- B. G. SAHRA LAURENT slaurent@nicematin.fr

Un groupe de copains allongés sur l’herbe qui se fait livrer son déjeuner par drone. C’était hier, au niveau de la colline du Château. Pour les badauds, drôle de scène. Scène de drone… Une scène qui sera, peut-être courante dans l’avenir. Pour l’instant, une scène de fiction… ou plutôt une scène de tournage pour un spot publicitai­re. Une opération de communicat­ion bien huilée par Speed Burger, «le spécialist­e de la livraison de burger à domicile ». L’enseigne de la rue Lamartine s’est associée à l’entreprise niçoise de transports et logistique Sycta. Aux manettes de l’engin, la société Drone 06.

« Le mode de livraison de demain »

Les copains allongés sur l’herbe sont, en fait des figurants. Le drone est positionné à quelques mètres des « clients ». Guillaume, Salim et Carine attendent le largage en parachute de leurs boîtes supposées contenir des burgers. Mais celles-ci sont vides. Hey, what did you expect ? Cela reste de la pub (mensongère ?) ! Thomas Capocci, gérant de La promenade du Paillon était fermée aux Niçois hier matin. La raison ? Le tournage d’un film publicitai­re pour des couches culottes. Une pub qui met en scène plusieurs bébés niçois et leurs parents, puisque le casting a eu lieu à Nice. Et qui mise sur « l’esthétique » de la capitale azuréenne, a confié sur place un membre de l’équipe de tournage.

Diffusion en juin

Mise en boite près du miroir d’eau (censé refléter l’étanchéité des couches), la pub est « dans l’esprit de celles d’Evian ». Le spot sera diffusé dès juin sur les chaînes de télévision Sycta et Julien Fleutiaux de Speed burger martèlent: « Nous sommes persuadés qu’il s’agit du mode de livraison de demain. » Sauf, que la livraison de repas par drones, ce n’est pas pour demain. Outre la réglementa­tion extrêmemen­t contraigna­nte (lire par ailleurs), se jouent, actuelleme­nt, des enjeux de sécurité (notamment, le risque de collisions) au-dessus des secteurs habités. «Un jour, la livraison par drone sera possible affirment les profession­nels. Les choses vont bouger au niveau des institutio­ns Cette publicité, c’est aussi une façon de montrer que nous sommes prêts techniquem­ent pour le faire. » Pour ce tournage, ils ont réglé la somme de 4 000 euros. La scène de la dégustatio­n est prête à être tournée. Les hamburgers viennent d’arriver… En scooter, mode de livraison françaises mais aussi britanniqu­es et allemandes. Il doit promouvoir les couches-culottes de la marque Lotus, qui se lance dans quelques jours sur le marché français dans l’espoir de concurrenc­er le géant du secteur, Pampers, en position de quasi-monopole depuis qu’Huggies a quitté le marché européen, jugé trop dur. Fermée dès potron-minet, la promenade du Paillon a rouvert aux promeneurs en fin de matinée. Le tournage, lui, s’est poursuivi une bonne partie de l’après-midi sur la place Masséna. plus traditionn­el. Le tournage de ce spot se termine aujourd’hui dans la cuisine de Speed Burger. Dans une dizaine de jours, la vidéo de quarante-cinq secondes sera accessible sur les réseaux sociaux.

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(Photo B. G.) (Photo Franck Fernandes) « Nous sommes convaincus qu’un jour, la livraison de repas par drone sera possible », de Speed burger et Thomas Capocci de la société de transports Sycta. Vous verrez bientôt cette scène à la télévision. affirment Julien Fleutiaux

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