Intervention houleuse rue Trachel

Huit jeunes qui perturbaient le voisinage, vendredi vers 22 heures, au 22 rue Trachel, ont donné du fil à retordre à la police. Un élève de terminale de 20 ans s’est soustrait au contrôle pour pénétrer dans le hall de l’immeuble. Poursuivi par un policier, il s’est rebellé avant d’agresser le fonctionnaire. Ses amis vociféraient et tentaient de venir en aide à leur camarade en donnant des coups de pied aux autres policiers qui tentaient de s’interposer. La patrouille a dû utiliser du gaz lacrymogène. Elle a fini par disperser les jeunes avant de menotter le lycéen le plus agressif. Un gardien de la paix a ensuite été atteint par une bouteille en verre. Une quinzaine de policiers ont dû être appelés en renfort. Le lycéen a continué d’insulter et de menacer les policiers lors de son transfert en garde à vue. Jugé lundi en comparution immédiate, ce candidat au bac professionnel, inconnu à ce jour de la police, nie en bloc : «Je n’ai rien fait. Je n’ai jamais insulté un policier de ma vie. » Le procureur Brigitte Labeille se dit « choqué » par la version du prévenu qui se présente comme la victime de violences policières. « Les violences, on ne les voit que sur le policier », rappelle le magistrat en se référant aux certificats médicaux. L’un de ses amis admet que le prévenu « a vrillé », ce soir-là. Le parquet requiert quinze mois d’emprisonnement avec sursis, peine complétée par un travail d’intérêt général. Le tribunal correctionnel condamne finalement le jeune rebelle à trois mois de prison avec sursis et quatre-vingts heures de travail d’intérêt général. Il devra verser aux policiers, soutenus par Me Février, un total de 1 100 euros de dommages et intérêts.