Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Heaulme nie les meurtres de Montigny à son procès

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Jugé pour les meurtres de deux garçons de 8 ans près de Metz en 1986, Francis Heaulme a nié, hier, les avoir tués : « Montigny, ce n’est pas moi », a lancé le tueur en série au premier jour de son procès. Pâle et vieilli, le tueur en série soupçonné d’avoir tué à coups de pierre Cyril Beining et Alexandre Beckrich le 28 septembre 1986 à Montigny-lèsMetz, s’est levé pendant le résumé des faits des trente dernières années.

« Montigny ce n’est pas moi »

« J’ai commis des meurtres, je le reconnais, mais Montigny ce n’est pas moi. Ce n’est pas moi », s’est-il alors exclamé, visiblemen­t énervé. Extrêmemen­t pâle, saisi de tremblemen­ts fréquents, il s’est ensuite rassis, bras croisés. « Cela s’est passé le 28 septembre 1986. C’était un de ces dimanches ensoleillé­s que l’on apprécie en ces premiers jours d’automne », avait commencé quelques heures auparavant le président, Gabriel Steffanus. La mère de Cyril, présente ce mardi matin, n’était plus là pour écouter le récit des dernières heures de son fils. Son ex-mari, est, lui resté entendre ce long et lourd récit. En ce dimanche 28 septembre, « la rue Vénizelos est calme, elle appartient aux enfants », raconte M. Steffanus. Ils jouent sur la voie ferrée, en haut du talus, sur le ballast, entre les wagons. Mais deux ne rentrent pas. Quand la nuit tombe à 18 h 52, les parents, inquiets, sont déjà en train de faire le tour du quartier. Quelques minutes plus tard, les deux corps sont découverts, le crâne enfoncé à coups de cailloux. « Les visages étaient ensanglant­és, je suis resté figé quelques instants devant les corps, la scène est horrible, insoutenab­le », écrit le premier enquêteur arrivé sur les lieux. La présence de Francis Heaulme non loin du talus ne sera avérée que des années plus tard. Entre temps, Patrick Dils, 16 ans, est arrêté. Il avoue en garde à vue, se rétracte, mais est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 1989. Acquitté en 2002, au terme de trois procès, il sera entendu en visio-conférence. Un autre homme avait aussi avoué les meurtres, dès 1986 : Henri Leclaire, un manutentio­nnaire. Mis en cause lors du premier procès Heaulme, en 2014, M. Leclaire sera blanchi en janvier 2017. La défense de Heaulme juge le procès « inéquitabl­e » : aucune preuve matérielle n’a été conservée. Outre les habits des enfants, égarés, comme le wagon sur lequel du sang avait été aperçu, les scellés ont été détruit en 1995. Le site Rue du Commerce retire un costume « d’enfant déporté » de la vente Rue du Commerce (groupe Carrefour) a retiré, hier, un costume présenté à la vente sur son site comme celui d’un « enfant déporté » àla suite d’une « erreur de traduction » du fournisseu­r et qui avait suscité l’indignatio­n des internaute­s. Il y a eu « une erreur de traduction fournie par le marchand tiers, que nous avons jugée inacceptab­le », a expliqué une porte-parole de Rue du Commerce, soulignant que la faute était survenue dans la mise à jour de la mention accompagna­nt l’article. Le produit incriminé, un

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