Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Action, humour et super-héros

- C.C

Notre avis : LES GARDIENS DE LA GALAXIE  De James Gunn (USA). Avec Chris Pratt, Zoe Saldana, Dave Bautista. Durée :  h . Genre : science-fiction. bande-son tonitruant­e, puisée sur une compil’ des années -, permettaie­nt à la franchise de partir sur d’excellente­s bases. Logiquemen­t – trop peut-être – ces ingrédient­s sont de retour et si le feu d’artifice coloré imaginé par James Gunn demeure plaisant, il reste en retrait par rapport à son aîné. Blockbuste­r tout public par excellence, ces Gardiens semblent moins pêchus que par le passé. Alors, entre deux bastons spatiales façons jeu vidéo (les vaisseaux se pilotent via des joysticks, Pacman apparaît d’on ne sait où, Drax se prend d’emblée pour Kratos de God of War…), les vannes fusent… et fonctionne­nt plus ou moins bien. La succession de gimmicks et autres privates-jokes tourne souvent au fan service qui fera trouver le temps long aux néophytes Marvel. Mieux vaut donc être familier avec l’univers de Stan Lee voire à la culture pop façon K  pour profiter pleinement de cet opus. Ce déséquilib­re pourrait passer inaperçu si le scénario Moyen s‘appuyait sur un enjeu fort et des relations complexes entre les personnage­s, dispatchés en petits groupes pendant la majeure partie de l’aventure. Ce qui n’est pas le cas. Ce côté choral nuit à la bande à Rocket Raccoon et à son craquant Groot Jr… L’arc dramatique du leader Star Lord – Chris Pratt, excellent, tout en désinvoltu­re – se résumant à sa relation amoureuse avec Gamora et à ses retrouvail­les avec son père biologique (Star Wars, again), moins joviales qu’espérées. Heureuseme­nt celui-ci est campé par l’ancien Starman Kurt Russell, en forme et à l’Ego (tel est son nom) surdimensi­onné. Petite réjouissan­ce accompagné­e de quelques fulgurance­s (le plan séquence d’ouverture), au coeur de ce pur divertisse­ment aussi pétaradant que bavard, fluo que kitch, creux que sympathiqu­e. Le reflet, la nostalgie des eighties… visiblemen­t. À sujet délicat…. Traitement lourdingue. Académique de bout en bout et visiblemen­t dépassé par l’ampleur de la tâche, le réalisateu­r de Bodyguard, bien qu’appliqué, n’arrive à aucun moment à retranscri­re sur l’écran l’ampleur du combat contre le négationni­sme mené par sa Deborah Lipstadt, américaine venue à Londres affronter un charlatan antisémite. Dans la peau de cette femme forcée de se taire pour ne pas se laisser emporter par ses émotions face au juge, Rachel Weisz convainc. Face à elle, Timothy Spall baratine et grimace à outrance. Trop, beaucoup trop, pour qu’on croit à sa méchante figure. Le symbole d’un traitement manichéen où on cherche une once de subtilité. Le procès du siècle n’est donc pas le film du siècle. Ni de la semaine. CQFD. C. C. Excellent Chef-d’oeuvre

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