Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Comme des grands…
Les petits candidats, pour lesquels la présidentielle ne constituait qu’un baroud d’honneur, nous ont sans doute appris davantage que les grands. Par exemple que grâce à la sollicitude du CSA, il n’était plus indispensable d’être célèbre ni d’avoir quelque chose à dire pour tenir le crachoir pendant des heures à la télé. Mais aussi que rien n’interdisait de faire les promesses les plus folles sachant que, ne se trouvant pas au pied du mur de l’Élysée, on ne serait pas obligé de les tenir. C’est par eux que nous avons découvert que point n’était besoin de se mettre sur son pour briguer la magistrature suprême et qu’on ne risquait pas l’étouffement à se pousser du col avec une simple chemisette pour peu qu’on n’ait pas confondu - et -. Bien sûr, les petits candidats proposaient plus souvent de détruire que de construire. Mais défaire ne donne-t-il pas autant de travail que faire ? Ils ont montré ensuite qu’il était encore plus important de posséder la fibre démocratique que le nerf de la guerre. Dommage que ceux qui prônaient la disparition du grand capital n’aient pas eu la possibilité de prouver – après Bernadette Chirac – qu’on pouvait faire des miracles avec les seules pièces jaunes. Tous projets plus inventifs que le relèvement systématique de la TVA et la énième augmentation des impôts appelés à disparaître par la fuite des derniers
contribuables. Merci les Sept !