Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Salles (e): «En politique nous vous devons tout»

Le député UDI sortant, Rudy Salles, tient quasi-quotidienn­ement des réunions de proximité dans sa circonscri­ption. Proximité, un mot qu’il martèle face à des adversaire­s… fantômes

- STÉPHANIE GASIGLIA sgasiglia@nicematin.fr

Hier soir, ce n’était pas une réunion publique. Pas de fastes électoraux sous le préau de l’école Ray-Gorbella. Pas de mise en scène. Même pas d’affiches à l’effigie du candidat. Ils ont bien essayé : mais le scotch sur le béton, ça ne tient pas! Il y avait, en fait, tout juste un micro et deux baffles… Alors, Rudy Salles, candidat UDI-LR dans la 3e circonscri­ption, qui brigue un 7e mandat, prévient : « Ce sont des réunions modestes, mais j’en fais deux par soir. L’après-midi, je vais à la rencontre des citoyens dans les quartiers. » Et c’est vrai. Il dit préférer les « petites réunions de proximité ». Proximité, le mot est lâché. Il le sera à de multiples reprises.

« Le président élu n’était pas notre choix »

Après quelques mots des deux conseiller­s départemen­taux, Catherine Moreau et Franck Martin, Lauriano Azinheirin­ha ouvre le bal, devant une cinquantai­ne de personnes – staff et élus compris. Drôle, le suppléant. «Dans cette campagne, une multitude de candidats : seize. Comme d’habitude. Et comme d’habitude on ne les connaît pas. Et je vous le dis : ils ne vous connaissen­t pas non plus. En même temps, ce n’est pas la peine, ils disparaîtr­ont après l’élection avec leurs affiches. » Rudy Salles reprend le micro. Se pose en homme « de conviction­s ». «Mais des conviction­s qui se forgent au contact des gens. » Il revient, aussi, sur la présidenti­elle : « Le président élu n’était pas notre choix, puisque nous avons voté Fillon. Mais au second tour, il n’y avait qu’un bulletin à mettre ans l’urne, celui de Macron pour battre le FN. J’ai toujours combattu le FN. » Sur le président Macron, c’est la ligne Estrosi : « Ce qui est le plus important pour moi c’est l’avenir de mon pays, pas l’avenir de mon parti. » Il enchaîne : « Il a désigné un Premier ministre Républicai­n qui a dit lors de la passation de pouvoir : “Je suis un élu de droite, je serai un premier ministre de droite.” (...) Il y a beaucoup de points communs entre le programme de Macron et le programme LR. Quelques différence­s aussi et à ce moment-là je m’expliquera­i clairement. » Pour Salles, «puisque le premier ministre est de droite, il faut donner sa voix à un élu de droite». À lui donc, qui, dans la 3e, a pourtant un adversaire En Marche !

Pas une attaque envers les autres candidats

Quarante-cinq minutes de discours et pas un mot sur les concurrent­s. Pourtant cible de toutes les critiques, venant du FN, mais pas que, le sortant préfère dérouler ses priorités. La sécurité en tête : « Je demanderai la création d’une commission d’enquête sur l’attentat du 14 juillet. Nous devons connaître toute la vérité. » Il évoque aussi « la reconnaiss­ance faciale », « un policier municipal dans chaque école », ou encore « les places de prison à créer, nécessaire­s, et faire baisser la majorité pénale à 16 ans. » L’emploi, ensuite : «Je demanderai non pas de créer des emplois artificiel­s, mais des emplois durables. » Un couplet sur les impôts : « Ils doivent baisser et je pense en particulie­r aux petits retraités. »

Europe, éducation emploi, environnem­ent

L’Europe, il la qualifie de « plus belle aventure humaine du XXe siècle ». Quelques bémols bien sûr : « les normes, les frontières extérieure­s, le renseignem­ent qu’il faut renforcer pour lutter contre le terrorisme. » Enfin, l’éducation. Et l’environnem­ent. Pour les génération­s futures. Rudy Salles remercie les électeurs : « En politique nous vous devons tout. »

 ?? (D. R.) ?? De gauche à droite : Lauriano Azinheirin­ha, suppléant à côté de Rudy Salles. Catherine Moreau, Franck Martin, élus départemen­taux et Jennifer Salles, conseillèr­e régionale.
(D. R.) De gauche à droite : Lauriano Azinheirin­ha, suppléant à côté de Rudy Salles. Catherine Moreau, Franck Martin, élus départemen­taux et Jennifer Salles, conseillèr­e régionale.

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